Alors que la BEAC menace de sévir sur les envois de monnaie électronique hors CEMAC, c’est l’avenir de ce secteur qui se dessine dans le bras de fer entre les opérateurs du mobile et les acteurs traditionnels.
C’est un vrai charivari que les propos émis le mercredi 22 mars par le gouverneur de la BEAC et président de la COBAC, régulateur bancaire, ont provoqué au sein des utilisateurs du mobile money. « Vous avez des opérateurs de téléphonie mobile, sans avoir l’autorisation, ou les contraintes auxquelles sont soumises les banques, font exactement l’activité des banques », a déclaré Abbas Mahamat Tolli. Avant d’ajouter : « Nos textes ne permettent pas que de telles opérations se fassent. » Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’embrasent. Les termes du débat se sont résumés, ni plus ni moins, à la légalité des opérations de transfert des fonds via le téléphone mobile. Les opérateurs du mobile disent ne pas être dupes de ce qui se trame. Ils soupçonnent en chœur leur concurrent sur ce segment qu’est Express Union d’entreprise des fausses informations virales pour déstabiliser le marché en sa faveur.