La bourse de Shanghaï, une des places financières les plus importantes en Asie et dans le monde, a chuté de près de 8,4% lundi 27 juillet 2014. Pour les observateurs de ce marché, c’est le plongeon le plus important qu’elle ait connu sur les 8 dernières années.
L’une des conséquences de cette situation aura été un nouveau recul du prix du baril de pétrole sur les marchés asiatiques. Les analystes et traders ont en effet anticipé sur des mesures de sauvegarde en Chine qui devraient rendre l’offre actuelle de cette matière première, surabondante. « Lorsque les marchés chinois plongent de la sorte, cela provoque des inquiétudes chez les investisseurs, et la chute des prix du pétrole participent de cette peur. Nous devons vraiment suivre les évolutions de cette situation », a fait savoir un analyste des marchés asiatiques cités par l’AFP.
Le déclin des marchés financiers chinois n’est pas véritablement abordé par plusieurs médias en Afrique subsaharienne, alors même que la Chine est devenue depuis peu le premier partenaire économique de la région. Globalement, un nouveau retour du prix du baril de pétrole en dessous des 45 dollars risque de porter un coup aux économies africaines qui dépendent fortement du pétrole, comme le Nigéria, l’Angola, l’Algérie, la Guinée Équatoriale, le Congo, le Tchad et, dans une moindre mesure, le Cameroun ou encore le Ghana.
Les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les raisons de la survenance de cette crise financière n’ont pas encore été identifiées. Les autorités chinoises, dès le début, ont utilisé la bonne vieille méthode de l’appui financier en prêtant de l’argent aux gens pour acheter des actifs boursiers et faire remonter les cours. Mais cela ne semble pas fonctionner. L’Afrique n’est pas seule à trembler car la Chine importe du monde entier l’équivalent de 1,3 trillions de biens et services par an.