Selon l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), les journalistes bénéficieront du droit au secret professionnel au même titre que les avocats et les médecins, dans le cadre de la future loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent en Tunisie.
La TAP précise que l’assurance en a été donnée par le président de l’Assemblée des représentants du peuple (Arp), Mohamed Ennaceur. Ce vendredi 24 juillet 2015, il recevait une délégation composée du président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néji Baghouri, du président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (Ltdh), ainsi que deux représentants de l’Union générale des travailleurs de Tunisie (Ugtt), à savoir Abdessatar Ben Moussa et Nabil Jmour.
Ils étaient porteurs des inquiétudes suscitées par l’article 35 du projet de loi en débat au Parlement. Jusqu’ici, cet article n’accorde pas au journaliste le droit à la protection des sources, tout en reconnaissant cette prérogative aux avocats. Jeudi 23 juillet, l’Assemblée des représentants du peuple avait rejeté l’amendement en faveur des journalistes proposé par la député du Courant de l’Amour, Samia Abbou.
Pour le moment, le projet de loi stipule : « Est coupable d’infraction et puni d’un an à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende (…) quiconque, même tenu au secret professionnel, n’a pas signalé immédiatement aux autorités compétentes, les (…) renseignements relatifs à la commission des infractions terroristes. »
Mais le président de l’Arp a garanti que la commission des compromis est parvenue à l’élaboration d’un amendement, en concertation avec le ministre de la Justice. Les journalistes seront ajoutés à la catégorie des professions bénéficiant du droit au secret professionnel. De quoi rassurer le président du Snjt qui avait dénoncé la remise en cause de la liberté de la presse marquée par un retour « aux anciennes pratiques ».
Avec Agence Ecofin