Les États-Unis ont décidé d’interdire aux passagers d’emporter en cabine des appareils électroniques plus gros qu’un smartphone.
Les États-Unis ont décidé d’interdire aux passagers embarquant sur des vols en provenance de 8 pays du Moyen-Orient d’emporter en cabine les appareils électroniques plus gros que les smartphones. Les autorités américaines l’ont annoncé ce mardi.
Des compagnies telles que Emirates ou Turkish Airlines effectuant des vols directs de Dubaï ou Istanbul vers les Etats-Unis ont 96 heures (quatre jours) à compter de mardi 07H00 GMT pour interdire à leurs passagers d’embarquer avec des appareils électroniques plus gros qu’un téléphone portable. Tous ces appareils (ordinateurs portables, tablettes, consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD, appareils photos…) devront être placés dans les bagages en soute des avions, ont indiqué des responsables américains.
Saudi Airlines avait prévenu
Sur son compte officiel Twitter, la compagnie Saudi Airlines a prévenu lundi que “les ordinateurs portables et les tablettes ne sont pas autorisés sur les vols vers les États-Unis”. “Les téléphones cellulaires et les appareils médicaux nécessaires pendant le vol sont exclus de cette interdiction”, a dit de son côté la compagnie jordanienne Royal Jordanian dans un tweet à l’intention de ses clients diffusé lundi dans l’après-midi. Le tweet a ensuite été effacé par la compagnie. Des médias américains ont expliqué que la nouvelle régulation, prise pour des questions de sécurité et de menaces d’attentats, devait rester pour l’instant confidentielle.
“Les appareils interdits, par exemple les ordinateurs portables, les tablettes, les appareils photo, les lecteurs de DVD et de jeux électroniques… etc., doivent être emportés dans des bagages enregistrés” donc placés dans la soute de l’avion, expliquait également la compagnie dans ce tweet.
Menace du groupe Al-Qaïda
Cette interdiction des appareils électroniques plus gros que les smartphones serait liée à une menace provenant du groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), actif au Yémen, a affirmé la chaîne de télévision CNN, citant un responsable américain. Ces mesures visent les vols opérés par des compagnies de huit pays, selon le journal Financial Times.
Ces mesures s’inscrivent dans un contexte de resserrement des contrôles aux frontières et plus généralement de la politique d’immigration des États-Unis depuis l’entrée en fonctions du président Donald Trump. Le président républicain essaie d’imposer une interdiction temporaire d’entrée aux États-Unis aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans ainsi qu’à tous les réfugiés. Cette interdiction est contenue dans un décret migratoire qui a été bloqué à deux reprises par des juges fédéraux américains.
Avec latribune