Redoutant la mise en place de mesures protectionnistes aux Etats-Unis, le géant sud-coréen Samsung Electronics a confirmé, ce jeudi, à l’agence Dow Jones qu’il préparait l’extension de ses capacités de production aux Etats-Unis. Le groupe, qui fabrique déjà des semi-conducteurs à forte valeur ajoutée dans le pays, se préparerait à lancer la production d’appareils électroménagers sur le sol américain.
Il pourrait dans un premier temps relocaliser une partie de la fabrication des fours micro-ondes qu’il assemble actuellement sur l’un de ses sites au Mexique. Les médias sud-coréens évoquent un investissement dédié d’environ 300 millions dollars puis une montée en puissance avec le transfert de production d’autres produits électroménagers dédiés au marché américain, tels que des réfrigérateurs ou des lave-linge.
Dans un premier temps, près de 500 emplois pourraient être créés, avance l’agence Dow Jones. Tout en reconnaissant des “discussions préliminaires”, Samsung Electronics a indiqué dans un communiqué que le détail exact de ces investissements n’avait pas encore été arrêté.
Ces dernières semaines, plusieurs industriels asiatiques ont dévoilé des projets d’usines aux Etats-Unis dans l’espoir d’apaiser les plans de mise en place de barrières douanières de l’administration Trump. Le japonais Softbank et le taiwanais Foxconn ont ainsi promis des milliers de créations d’emplois dans les prochains mois aux Etats-Unis. A la fin février, le sud-coréen LG Electronics avait dévoilé un investissement de 250 millions de dollars dans une ville du Tennessee. Le groupe prévoit l’inauguration sur place en 2019 d’une usine de production de lave-linge, susceptible d’employer jusqu’à 600 personnes.
VIDEO – Pourquoi Samsung va offrir… des fours micro-ondes à Donald Trump
Pékin s’en prend aux livres illustrés étrangers pour enfants
Les dessins de Babar, de Dora l’exploratrice ou les illustrations des contes de fée de Walt Disney représentent-ils une menace pour la Chine et ses enfants ? Selon le « South China Morning Post », le régime de Pékin a décidé de réduire drastiquement le nombre de livres illustrés étrangers pour enfants qui seront publiés en Chine cette année. L’administration chinoise aurait ainsi imposé un système de quotas pour limiter leur nombre et exhorté les maisons d’édition à publier davantage de livres illustrés d’auteurs chinois, croit savoir le quotidien de Hong Kong.
« [Le gouvernement a dit] qu’il y avait eu un trop grand afflux d’idéologie [venant de livres d’images étrangers] », indique un éditeur interrogé par le quotidien. « Il a délibérément décidé de contraindre les livres importés et de protéger ceux écrits par les auteurs chinois ». Une autre source, qui travaille pour une maison d’édition privée, indique qu’elle ne sera pas en mesure de publier des livres illustrés étrangers pour enfants mais ajoute qu’il n’y a pas eu d’exigences de quota et peu de pressions de censure.
Cette décision ouvre un nouveau front dans une vaste campagne visant à réduire l’influence des idées étrangères et à renforcer le contrôle idéologique. Les universités chinoises avaient préalablement reçu l’ordre de limiter l’utilisation des manuels occidentaux et de promouvoir le dogme communiste.