En Côte d’Ivoire, le gouvernement appelle les syndicats à une trêve sociale. Alors que des négociations sont toujours en cours avec les fonctionnaires, suite à la grève qui a touché le secteur en début d’année, il leur demande de taire pour un temps leurs revendications. Mais les syndicats sont circonspects sur les avancées de ce dialogue et ils doivent se prononcer aujourd’hui.
Après trois semaines d’une grève très suivie, les syndicats de fonctionnaires avaient prévenu : leur mouvement n’était que suspendu pour donner une chance aux négociations. Ils avaient accordé un mois au gouvernement. Un délai aujourd’hui expiré.
A l’heure du bilan, peu d’avancées concrètes pour l’instant, mais les autorités appellent les syndicats à la retenue. Elles leur demandent une trêve sociale. « L’objectif ici, c’est véritablement de créer ce moment d’accalmie qui permet à l’économie ivoirienne de continuer à créer de la richesse, qui évidemment demain peut-être plus facilement distribuée, et de demander aux syndicats dans l’intervalle de taire leurs revendications. Taire leurs revendications, ce n’est pas les enterrer définitivement », explique Bruno Koné, le ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la Poste et porte-parole du gouvernement.
« Il doit y avoir un malentendu », s’étonne Théodore Gnagna Zadi. Selon le président de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public, c’est la mise en place d’un comité de dialogue pour continuer à négocier qui a été proposé aux syndicats. « Il n’a jamais été question de mettre entre parenthèses nos revendications », dit-il. Les fonctionnaires réclament notamment le paiement de stocks d’arriérés de salaire. Toutes les options seront sur la table ce vendredi. Une assemblée générale pour décider de la reprise ou non de la grève est prévue.