La Banque mondiale (BM) vient de publier une analyse du secteur des TIC qui montre que, comparativement à nombre d’autres pays africains au sud du Sahara, le Cameroun est un nain pour ce qui concerne la contribution de l’économie numérique au PIB (3,5%).
En termes d’éléments comparatifs, la BM note que l’apport des Technologies de l’information et la communication (TIC) dans le produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso est de près de 5%. Idem au Gabon. Au Bénin, c’est 5,2%. En Côte d’ivoire, la contribution de l’économie numérique est évaluée à 5,9%. Au Mali c’est à peu près 6,2%. Et au Sénégal, c’est 10%.
En outre, la Banque mondiale note que, le secteur de l’internet reste encore fortement en deçà de son potentiel au Cameroun. Car, la densité d’accès mobile était de 4% (fin 2015) au-delà de la 3G (haut débit), mais de 42% fin 2016, au niveau de la 2.5G. Le haut-débit fixe, lui, est presque inexistant (0,6%). Alors que le taux de pénétration du haut débit mobile (au-delà de la 3G) au Sénégal est de 24%, 30% au Gabon, 40% en Côte d’ivoire et près de 63% au Ghana.
Pour rappel, le secteur des TIC au Cameroun pèse 553 milliards de FCFA en termes de chiffre d’affaires. La contribution fiscale des deux principaux opérateurs mobiles que sont MTN et Orange est évaluée à environ 100 millions de dollars US (près de 55 milliards de FCFA) contre 28 millions de dollars (15,4 milliards de FCFA) pour le secteur électrique et 35 millions de dollars (19,25 milliards de FCFA) pour le secteur pétrolier. 6400 emplois directs ont déjà été créés par les TIC contre 400 000 indirects.
SA