Bientôt, les producteurs ivoiriens vont mettre sur le marché du cacao à haut rendement et, de meilleure qualité, grâce à l’usage de phytosanitaires aux normes écologiques et européennes, assurent des représentants de la firme allemande BASF, une multinationale spécialisée dans l’agrochimie, qui appuie la filière, par l’entremise de l’OMCC, l’organisation mondiale des cultivateurs de café-cacao, à la base du projet.
D’après des études de la firme BASF, si leur gamme de produits est utilisée de façon efficiente, elle assure efficacement la protection des végétaux, et fait gagner en productivité (oscillant entre 500 kilogrammes et 1,5 tonne à l’hectare) ; celle-ci ayant été évaluée sur des exploitations-pilote à Divo (région du Lôh-Djiboua), dans le Sud-Ouest du pays.
Premier exportateur mondial de fèves de cacao, avec un peu plus de 1,7 million de tonnes, la Côte d’Ivoire a vu son verger être confronté, il n’y a très longtemps, à une vague d’épizootie végétale(Swollen Shoot et attaque de chenilles ravageuses). Le pays y tirant près de 20% de ses rentrées de devises représentant avec le secteur agricole, dans son ensemble, 40% du PIB, le produit intérieur brut national, soit près de 1000 milliards de francs (1 milliard d’Euros). De plus, quelque 800.000 personnes exercent dans les diverses activités de la filière, et près d’un tiers de la population en vit, directement ou indirectement.
Une vaste campagne de vulgarisation a été lancée à cet effet, le 22 février, à Tiassalé (150 Km à l’ouest d’Abidjan), dans le cadre d’un atelier de formation d’applicateurs qui devront en assurer l’implémentation auprès des producteurs locaux. Le lancement de cette campagne a essentiellement consisté à donner un aperçu sur les directives édictées en matière de sécurité sanitaire en vigueur, le maniement des produits phytosanitaires, ainsi que les techniques d’application y afférentes.
Selon M. Toussaint N’Guessan, président de l’OMCC, ce projet vise à favoriser et à améliorer l’accès aux intrants et aux fertilisants, de même l’accroissement de la productivité et la qualité du cacao, base de l’engagement au partenariat négocié par son organisation auprès de la firme allemande. Il a fait savoir que les délégations régionales de son organisation assureront le relais de cette campagne auprès de l’ensemble des cultivateurs du cacao sur le territoire national ivoirien. Le directeur-pays de BASF, Diallo Mamadou, expliquant les spécificités des types de fongicides et d’insecticides proposés à l’usage, a pour sa part recommandé l’observance et le respect des prescriptions, notamment la posologie, aux fins d’obtenir les résultats attendus.
AIP