L’une des réponses du gouvernement et du Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC), c’est la promotion de la consommation locale du café.
Comme c’est le cas avec l’ensemble des produits d’exportation, le café ne s’est pas mieux porté sur le marché international pendant la campagne caféière 2015/2016 qui vient de s’achever. Selon les données du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), le café robusta qui a varié entre 462 FCFA et 587 FCFA a subi une décote de 5 FCFA/kg par rapport au prix pratiqué lors de la campagne 2014/2015 sur le marché international. Pendant ce temps, le prix du café arabica quant à lui perdait 216 FCFA/kg. Si à ce niveau, il ne s’agit que des prix FOB pratiqués au port de Douala, au niveau bord champ, c’est-à-dire, le prix du producteur, la situation « s’est révélée plus contrastée, et les niveaux des cours franchement baissiers » avait indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce le 22 février 2017 à Mengang, lors du lancement officiel de la campagne caféière 2016/2017.
Le gouvernement à travers le ministère du Commerce (Mincommerce) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) ont opté à rendre le café camerounais moins dépendant et tributaire des cours sur les marchés à l’exportation. L’astuce étant de promouvoir la consommation locale du café. Pour cela, l’on annonce dans les prochains mois, la généralisation des points de consommation du café camerounais à l’ensemble des administrations publiques et privées. Il est à noter que des points de dégustation du café « Coffee points » étaient déjà ouverts dans un certain nombre de structures et administrations, à l’exemple de l’Aéroport international de Yaoundé Nsimalen ou de la Société Cameroon Water Utilities (Camwater). Mais également, il est instauré depuis 2016, une journée mensuelle de promotion du café et du cacao, cette journée de dégustation gratuite qui, jusque-là se limite à la consommation gratuite du café a lieu tous les derniers mercredis du mois à l’esplanade du Mincommerce à Yaoundé. Et comme par simple hasard, celle du mois de février 2017 a coïncidé avec le lancement officiel de la campagne caféière 2016/2017.
A cette occasion, une affluence notable des désormais consommateurs du mois de café, a été relevée, preuve du succès de cette opération. C’est dans cette optique que le CICC a annoncé d’étendre cette opération ladite opération qui ne se déroulait qu’à Yaoundé, dès cette campagne, dans certaines autres villes du Cameroun. Une option tant réclamée par les torréfacteurs locaux du café, qui eux aussi, trouvent-là, une occasion de vendre leur savoir-faire. En rappel, la journée mensuelle de promotion du cacao et café vise comme objectif général, la promotion du savoir-faire et la valeur-ajoutée créée par les transformateurs locaux de cacao et café, ainsi que la promotion de l’image de marque et de la notoriété du Cameroun comme terroir de cacao et de café de niche. De manière spécifique, il est question de faire découvrir les mille et une vertus du cacao et du café au grand public et les installer dans les habitudes de consommation des Camerounais. De même, l’on voudrait à travers cette opération, repositionner le café et le cacao camerounais non comme produits de rente, mais comme des produits de consommation courante. Toute chose qui a l’avantage de stimuler la production locale, ainsi que la transformation locale de ces produits.
Avec quotidieneconomie