Le prince héritier du Japon Naruhito a laissé entendre qu’il était prêt à assumer les fonctions de son père alors que le pays se prépare à vivre la première abdication d’un empereur en deux siècles.
L’empereur Akihito, qui avait succédé en 1989 à son père décédé Hirohito, avait laissé filtrer en août dernier son souhait d’abdiquer. Le souverain, à présent âgé de 83 ans, avait exprimé sa crainte que la vieillesse ne l’empêche à l’avenir d’exercer de façon pleine et entière son rôle de « symbole de la Nation ».
Mais, en vertu de la loi régissant la Maison impériale, l’Empereur du Japon n’est pas autorisé à abandonner le trône du Chrysanthème de son vivant.
Naruhito, qui a fêté son 57e anniversaire jeudi, avait tenu une conférence de presse annuelle deux jours auparavant au cours de laquelle, tout en se disant « ébranlé » par l’annonce faite par son père, il s’était montré prêt à relever le défi.
En termes indirects et soigneusement choisis, il a fait savoir qu’il était chaque jour plus conscient de la responsabilité qui l’attendait.
« Je voudrais prendre cela à coeur avec sérieux et travailler sur mes devoirs sans jamais en détacher mon esprit », a déclaré le fils aîné d’Akihito.
Il a ajouté vouloir « jouer pour la maison impériale un rôle en phase avec les besoin de chaque ère », dans une allusion à chaque règne. Et ce rôle « change d’une ère à l’autre alors qu’un vent nouveau souffle sur chacune d’elle ».
Une commission mise en place par le gouvernement avait il y a un mois préconisé l’adoption d’une législation spéciale pour autoriser l’empereur Akihito à abdiquer. Ce groupe de six personnalités choisies par le Premier ministre Shinzo Abe avait rendu publiques plusieurs recommandations et devrait annoncer son choix définitif en mars.
Avec AFD