Chaque année, ils sont plusieurs milliers d’étudiants français à choisir le Québec pour quelques mois d’échange. Et parfois, à décider de s’y installer ensuite.
Ça y est. Paris n’est plus la meilleure ville universitaire du monde pour les étudiants étrangers selon le dernier classement de l’institut britannique Quacquarelli Symonds publié le 15 février. La capitale française se fait voler la vedette par Montréal, la dynamique métropole québécoise.
Les étudiants français doivent sûrement y être pour quelque chose : chaque année, ils sont 10.000 à se rendre au Québec. Entre 2006 et 2014, leur nombre a augmenté de 90%, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science du Canada. Les Français sont le premier contingent d’étrangers à étudier au Québec, devant la Chine et les Etats-Unis. Et au regard des nombreuses opportunités d’emploi offertes par la province, ils sont aussi de plus en plus nombreux à s’y installer.
Selon le consulat général de France à Québec, on compterait ainsi 120.000 Français dans cette province francophone de l’Amérique du Nord. Parmi eux, certains ont fait le choix de rester après leurs études pour travailler.
7 000 jeunes français en “PVT” chaque année
La législation est en effet très favorable pour les Français qui souhaitent venir travailler au Canada. Depuis le 1er juin 2016, les employeurs des provinces – autres que celle de Québec – n’ont par exemple plus à justifier auprès des autorités qu’ils embauchent un francophone plutôt qu’un Canadien pour l’obtention d’un permis de travail temporaire. « Pour nous, c’est important de faire venir des Français parce qu’on manque d’employés hautement qualifiés au Québec », expliquait Denis Brière, recteur de l’université Laval à Québec, dans une interview à Radio-Canada en novembre 2014. Si vous avez entre 18 et 35 ans, vous pouvez aussi bénéficier du dispositif “Vacances Travail” , qui vous permet de rester jusqu’à 2 ans sur place, contre une seule année pour les Belges. Chaque année, 7.000 jeunes français font le choix de ce dispositif.
Autre avantage: les Français expatriés au Canada bénéficient d’un accord de reconnaissance de diplômes entre la France et le Québec. Cette convention reconnaît 36 métiers de l’artisanat et 28 professions (ingénieurs, urbanistes, techniciens supérieurs,…) ou fonctions réglementées (services financiers et assurances). Fin 2015, 2.265 Français avaient pu bénéficier de l’accord, dont 1.040 infirmières et infirmiers, 317 ingénieurs, 148 médecins, 124 opticiens et 100 travailleurs sociaux.
Avec .capital.fr