Que l’on soit manager ou dirigeant, l’arrivée dans de nouvelles fonctions est toujours une période délicate : peur de ne pas être à la hauteur, méconnaissance de l’entreprise et de sa culture, crainte ou opposition des collaborateurs, … Voici quelques conseils pour réussir votre prise de fonction.
Ayez confiance. L’estime de soi et l’estime de l’autre doivent constituer la base de toute action de managériale. N’ayez aucun doute sur vos capacités et vos qualités : vos recruteurs ont su déceler en vous le potentiel et les qualités constitutives d’un bon manager. Inutile de remettre en cause votre légitimité. Bien au contraire, cette confiance en soi est essentielle, pour vous vous donner l’assise nécessaire lorsque vous serez amené par exemple à diriger des collaborateurs avec plus d’ancienneté ou plus âgés que vous, ce qui peut s’avérer délicat. Ayez également confiance dans votre équipe : la défiance est un très mauvais point de départ pour fédérer et motiver.
Ecoutez vos collaborateurs. Utilisez l’écoute active, et ce à chaque instant : ne négligez pas les moments informels (lors de la pause café, dans l’ascenseur…) où vos collaborateurs vont échanger avec vous. Qu’ils s’agissent de leurs ressentis, de leurs inquiétudes ou encore de leurs questionnements, accordez une grande importance à ce qui est exprimé « hors cadre ». Votre capacité d’écoute vous permettra de prendre le pouls de vos équipes et de déceler en amont les difficultés ou les obstacles qui pourraient être un frein dans l’atteinte des objectifs.
Prenez la parole avec dynamisme et énergie. Un manager est un catalyseur d’énergie positive qui permet à une équipe d’exister et d’avancer dans une même direction. J’insiste sur la force de conviction. L’idée n’est pas de faire un copié-collé des consignes émanant du haut de la pyramide mais de le restituer à votre manière pour y insuffler votre style et votre énergie. Dites-vous que vous avez été embauché pour « manager », pas simplement pour « faire exécuter ».
Fixez des objectifs clairs et réalistes. Vos collaborateurs sont reconnaissants et d’autant plus performants si vous parvenez à ajuster les objectifs, en fonction des réalités économiques et de celles de l’entreprise. Grâce à la reformulation des objectifs par vos collaborateurs, vous vérifiez que votre message a bien été compris. Pensez également à fixer des objectifs intermédiaires, plus rapidement atteignables, qui seront sources de satisfaction personnelle et collective, indispensable moteur à votre dynamique de groupe. Enfin apprenez à vos collaborateurs à hiérarchiser leurs priorités. Pour les aider, limitez le nombre de donneurs d’ordres, pour que priorisation des objectifs ne devienne pas priorisation des donneurs d’ordre. Vous gagneriez ainsi un temps précieux.
Recadrez et félicitez. Inévitablement, vous serez amené à recadrer vos équipes. Lors de ces mises au point, appliquez à la règle des « 3F » : les faits, les faits et encore les faits. Restez objectif, ne portez aucun jugement de valeurs qui dévaloriserait votre interlocuteur. Pour manager harmonieusement, respectez vos collaborateurs. Sachez également féliciter vos équipes et reconnaître leurs compétences et leurs succès. Cela leur donnera le goût de l’effort, la satisfaction du travail accompli et enclenchera un cercle vertueux.
Soyez positif et montrez-le. Même si le contexte économique est difficile, aborder les difficultés les traits tendus ne permet pas d’insuffler énergie et soif d’entreprendre. Il est question ici de communication non-verbale et de toutes ces attitudes positives (comme sourire) qui vous permettront de mieux faire face aux contrariétés et aux pressions auxquelles vous serez confrontés en tant que manager. L’optimisme est un bien précieux en entreprise tant il est rare. Le posséder c’est déjà bénéficier d’une longueur d’avance par rapport à d’autres managers qui pensent trop souvent que réalisme rime avec pessimisme.