Vous souhaitez devenir votre propre patron tout en gardant un filet de sécurité ? Plus de 1.800 réseaux vous aident à y parvenir.
Cette formule permet au créateur d’entreprise de bénéficier du savoir-faire et de l’accompagnement d’un réseau. Ce n’est pas un statut juridique, mais une forme d’organisation. En échange d’un droit d’entrée et d’une redevance annuelle, le postulant peut s’appuyer sur une marque et un concept éprouvés. Selon la Fédération française de la franchise, les 1.834 réseaux de franchise implantés en France pesaient 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 (50% de croissance en dix ans) et faisaient travailler plus de 69.000 franchisés. Rémunération moyenne ? 32.120 euros par an.
RASSURER les banquiers
Dans la plupart des cas, être un expert de l’activité choisie n’est pas obligatoire. Ainsi, après avoir passé plusieurs années au sein de directions financières, Rémi Aguer a repris en 2015 un centre Speedy. Il avait repéré la forte rentabilité du secteur et le potentiel de développement. Six mois lui ont suffi pour atteindre l’équilibre. “Les franchiseurs cherchent avant tout des personnes capables de gérer les comptes et d’encadrer le personnel, tout en ayant le sens du commerce”, souligne un expert de la banque britannique HSBC.
Les banquiers, eux, voient d’un meilleur œil les dossiers de demandes de prêt ou de découvert déposés par des franchisés que par des indépendants ou des créateurs d’entreprise en solo : un franchisé bénéficie normalement des conseils du franchiseur et une formation spécifique, généralement de qualité, lui est contractuellement dispensée. Ce système limite donc les risques pour le prêteur. Pour preuve, cinq ans après leur création, neuf franchises sur dix sont encore en activité.
BIEN CHOISIR son enseigne
Moins de risques, certes, mais toutes les franchises ne se valent pas. Premières questions à vous poser : le contact avec les responsables du réseau est-il bon ? Que disent les franchisés des services fournis par l’enseigne ? N’hésitez pas à en rencontrer quelques-uns. Pour éviter les déconvenues, ne vous engagez qu’avec une structure capable d’offrir à ses membres une aide logistique solide et une forte notoriété. On vous réclame peu d’informations sur votre apport financier au moment de signer ? La redevance annuelle coûte cher et pourtant vous ne voyez jamais de publicité consacrée à l’enseigne ? Le turnover des franchisés est supérieur à 10% par an ? Autant d’indices qui doivent éveiller votre méfiance !
EXIGER un DIP du franchiseur
Pour vous décider, le premier critère reste financier. L’investissement initial n’est pas le même selon que vous souhaitez devenir franchisé d’un restaurant Quick, d’un magasin de fleurs Happy ou vous lancer dans la garde d’enfants avec Babychou Services. Vérifiez ce que cette somme intègre : droit d’entrée, formation, aménagement du local, droit au bail, redevance ? Dans un premier temps, vous n’aurez à débourser que 20 à 30% de ce montant : c’est l’apport personnel qu’exigent les banques pour vous prêter le reste. Depuis 1989, la loi Doubin impose au franchiseur de vous délivrer un DIP (document d’information pré-contractuelle). Doivent y figurer une présentation du réseau, les perspectives de développement, les résultats financiers de la tête de réseau, les principales clauses du contrat, les coordonnées d’autres franchisés et le nombre de franchisés qui ont résilié leur contrat.
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Avec capital.fr