Vous ne les connaissez peut-être pas encore. Mais ils font déjà le bonheur de leurs entraîneurs et, à moins de vingt ans, font surtout la conquête des pelouses européennes.
Ils ont 17, 18 ou 19 ans. Pourtant, ils accumulent déjà de l’expérience au plus haut niveau et leurs apparitions sur les terrains des championnats européens, en tant que remplaçants ou titulaires, attirent déjà les regards.
En se basant sur une étude du Centre international d’études du sport et de son Observatoire du football, basé en Suisse, Jeune Afrique vous présente les huit joueurs africains classés les plus prometteurs de leur catégorie d’âge, c’est-à-dire né en 1997 ou après.
Malang Sarr, pilier de la défense de l’OGC Nice
Il y a à peine un mois, Malang Sarr fêtait ses 18 ans. Pourtant, il est d’ores et déjà l’une des révélations de la saison en Ligue 1, l’un des piliers sur lequel s’appuie l’OGC Nice pour pointer actuellement à la seconde place du championnat, à égalité avec un Paris Saint-Germain qui vient de mettre quatre buts au FC Barcelone en Ligue des champions.
Bachelier avec un an d’avance, en juin 2016, il a grandi à quelques centaine de mètres du centre d’entraînement, avec sa mère et son père sénégalais, décédé il y a trois ans. Lucien Favre, son entraîneur, l’a repéré dans les équipes de jeunes du club, où il évolue depuis l’âge de six ans, avant de le faire monter en équipe première. Et avec quel succès ! Il se paie même le luxe d’inscrire un but de la tête pour son premier match avec les Aiglons cette saison.
International français des moins de 18 ans, Malang Sarr peut encore faire le choix de jouer pour le pays de ses parents et la fédération sénégalaise a bien entendu un œil sur lui.
Jonathan Leko, la pépite de West Bromwich Albion
Né le 24 avril 1999 à Kinshasa, Jonathan Leko n’a encore que 17 ans. Mais le jeune homme a déjà de l’expérience. Il a disputé son premier match en équipe première de West Bromwich Albion, dont il a rejoint le centre de formation en 2010, contre Norwich City le 23 septembre 2015. Depuis, il affûte ses armes en Premier league, et a déjà tapé dans l’œil de Chelsea et Manchester City.
Alternant entre l’équipe des moins de 21 ans de son club, dont il est la star, et la formation première, il est littéralement couvé par ses dirigeants, qui n’attendent que l’éclosion d’un talent que chacun a pu entrapercevoir depuis un peu moins de deux ans.
Nul doute que la fédération congolaise de football est déjà sur les rangs pour le convaincre de joueur pour son pays de naissance, même s’il a pour le moment opté pour l’Angleterre dans les catégories jeunes.
José Gomes, l’attaquant de Benfica qui vaut déjà de l’or
En mai 2016, José Gomes était le meilleur attaquant de l’Euro des moins de 17 ans, remporté par son équipe du Portugal. Quelques mois plus tard, en septembre, l’attaquant d’origine bissau-guinéenne participait pour la première fois à un match de l’équipe première de Benfica, à 17 ans, devenant le troisième joueur le plus jeune à débuter en équipe principale dans toute l’histoire du club.
Depuis, il continue son ascension, entre l’équipe réserve du club et la formation principale. Doté d’une grosse pointe de vitesse, le jeune joueur dispose déjà d’un contrat professionnel jusqu’en 2018 avec une clause libératoire de 30 millions d’euros. Rien que ça. Pas sûr que la Guinée-Bissau réussisse à le convaincre de délaisser les sélections portugaises…
Ismaïla Sarr, dans les traces de Sadio Mané à Metz
Lui a déjà choisi sa sélection, le Sénégal, pour laquelle il a joué la Coupe d’Afrique des nations. L’attaquant de 18 ans (il en aura 19 le 25 février), passé de l’ASC Brésil de Saint-Louis au FC Metz, connaît une ascension fulgurante cette saison avec le club promu. Il a d’ailleurs réalisé des débuts remarqués en obtenant, dès la première journée de championnat, un penalty, qui mènera son équipe à la victoire face à Lille.
Benjamin de son équipe lors de la CAN 2017, il est régulièrement comparé à Sadio Mané, lui aussi passé par Metz. Titulaire d’un contrat de cinq ans, il est déjà l’un des meilleurs milieux de terrain de sa génération et l’un des meilleurs atouts de son club dans l’optique du maintien en Ligue 1. Metz est actuellement 16e du championnat.
Yann Karamoh, l’accélérateur du Stade Malherbe de Caen
Né à Abidjan le 8 juillet 1998, il arrive en France avec sa famille à l’âge de deux ans. Dès l’âge de sept ans, il signe sa première licence au Racing Club de France avant de rejoindre le centre de formation du Stade Malherbe de Caen en 2011. Il ne l’a plus quitté. Repéré par le Stade rennais et le Paris Saint-Germain, il y fait ses débuts professionnels en 2015, à 17 ans, et s’installe dans le rôle d’un titulaire dès le début d’une saison remarquée.
Plein de vitesse, doué techniquement, le jeune français d’origine ivoirienne accélère le jeu de son club par ses débordements. Il a en outre débuté sa carrière internationale dans les sélections françaises des jeunes. Charge aux Éléphants de Côte d’Ivoire de lui faire les yeux doux au bon moment.
Amadou Diawara, la sentinelle du Napoli
C’est la future coqueluche du football guinéen. Transféré de Bologne à Naples en août, le milieu défensif, fils d’un père mathématicien et formé à Conakry a signé un contrat de 15 millions d’euros, plus deux millions de bonus, à seulement 19 ans, alors qu’il était également suivi par l’AS Rome.
Sous Roberto Donadoni, il s’était imposé la saison comme l’une des révélations du championnat italien, totalisant 34 apparitions pour sa toute première saison chez les professionnels. Bon passeur, bagarreur et créatif, il devrait rapidement faire le bonheur de la sélection guinéenne, qui tente de se qualifier pour le mondial 2018.
Assane Dioussé, un futur Thiago Motta à l’Empoli
Arrivé en Italie à l’âge de 13 ans, en 2010, en provenance du Sénégal, Assane Dioussé découvre la Série A en 2015 avec Empoli, où son père lui fait intégrer le centre de formation. Bonne pioche. Le jeune milieu y trace sa route vers l’équipe première et se révèle dans le championnat italien.
À seulement 19 ans, il y est devenu un titulaire indiscutable, disputant 21 matchs cette saison, dont quatre seulement en tant que remplaçant. Le natif de Dakar a déjà tapé dans l’œil des recruteurs de Chelsea ou du Milan AC et espère réussir une carrière à la Thiago Motta, son joueur préféré. Il lui faudra pour cela encore franchir un palier, en Coupe d’Europe ou en sélection nationale sénégalaise.
Pape Diop, la lourde frappe du Vigo
Né à Dakar le 8 août 1997, Pape Cheikh Diop Gueye est un produit du football espagnol. Il fait ses classes chez les juniors à l’Amistad et au Montaneros de 2011 à 2013, avant de rejoindre le club galicien du Celta Vigo et son prestigieux centre de formation en 2013.
Milieu de terrain capable d’évoluer sur les couloirs, il passe professionnel dès 2015, signant un contrat de 5 ans avec le Vigo, où il s’impose progressivement cette saison. Gros frappeur, bon technicien, celui qui a intégré les équipes de jeunes de l’Espagne a tout d’un futur atout pour les Lions de la Teranga, s’il choisissait de revenir vers son pays natal.
Avec jeuneafrique