Le groupe a annoncé l’arrivée de l’ancien chef de l’État en tant qu’administrateur indépendant. En dehors de l’amitié qui lie Sébastien Bazin à Nicolas Sarkozy, ce recrutement pourrait s’avérer stratégique. Explications.
Ce mardi, Nicolas Sarkozy a officiellement entamé sa reconversion professionnelle, avec l’annonce de son arrivée au sein du conseil d’administration d’AccorHotels. En tant qu’administrateur indépendant, l’ancien président de la République conseillera Accor dans sa stratégie à l’international.
C’est en fait Sébastien Bazin, le PDG du groupe hôtelier, qui lui a directement proposé ce nouveau challenge, peu de temps après sa défaite électorale. Les deux hommes se connaissent et s’apprécient depuis plus de 20 ans. Et pour cause: la fille du dirigeant d’Accor faisait partie des enfants “sortis” par Nicolas Sarkozy lors de la prise d’otages au sein de l’école maternelle de Neuilly, en 1993. Ce dernier n’a donc pas mis longtemps à accepter sa mission, qui consistera à porter les couleurs de la France à l’international.
Un atout en cas d’OPA hostile?
Car AccorHotels veut accélérer au-delà de ses points forts, tandis que l’ancien président est reçu par tous les chefs d’État et de gouvernement. Soit un gain de temps considérable, indique à BFM Business un membre du conseil d’administration. L’idée est d’occuper une place de référent dans le monde du voyage en ligne, pour affronter les plateformes du web.
Pour les experts du secteur, Nicolas Sarkozy pourrait être également un atout politique puissant si AccorHotels devait affronter une OPA hostile. Une hypothèse plausible dans un secteur en pleine consolidation…mais que dément un proche du dossier. “Pour nous, c’est une image de dynamisme et d’action, assure-t-il en privé. AccorHotels est dans une logique de croissance, certainement pas dans une logique défensive”.