« Nous avons hérité d’un secteur énergétique lourdement endetté, avec une dette nette s’élevant à 2,4 milliards $ en décembre 2016. Le plus alarmant est que 800 millions $ de cette somme est due aux banques locales menaçant leur stabilité et celui de l’ensemble du secteur financier », s’est inquiété Nana Akufo-Addo (photo), le nouveau président ghanéen, lors d’une adresse à la Nation.
Cette situation est, selon le chef de l’Etat, le résultat des efforts du précédent régime pour réduire le déficit énergétique. Si la fourniture électrique s’est améliorée au cours des derniers mois, les problèmes sont loin d’être résolus, a-t-il expliqué. En effet, l’endettement du secteur n’est pas le seul défi auquel sera confronté le nouveau gouvernement. Il y a également le coût élevé de l’énergie qui constitue un poids pour l’économie nationale.
« La situation énergétique du pays est loin d’être satisfaisante. Nous faisons face à d’énormes problèmes que nous comptons bien régler », a-t-il assuré.
L’instauration d’une plus grande transparence du secteur à travers l’introduction d’une nouvelle politique de tarification est l’une des priorités du nouvel exécutif. Ce dernier procédera notamment à une réduction conséquente de certaines taxes et impôts appliqués sur ce tarif. Il compte également insister sur une meilleure compétitivité des procédures de sélection des entreprises énergétiques afin de diminuer le coût de réalisation des différents projets.
« A la fin de l’année 2016, la compagnie électrique nationale a signé 43 accords d’achat d’électricité et 23 sont encore en élaboration. Le gouvernement revoit actuellement tous les accords conclus par le précédent exécutif afin de prioriser, de renégocier, de reporter ou d’annuler certains si l’intérêt national l’exige », a annoncé le président.
« Nous travaillons également sur un plan qui devrait permettre à terme l’introduction en bourse de la Volta River Authority (VRA) et de la Ghana Grid Company (GRIDCo) », a confié le Chef d’Etat.