Des professionnels de la filière porcine issus de différentes régions ivoiriennes sont réunis de mardi à mercredi à Abidjan, à l’occasion d’un atelier de lancement des activités de la filière inscrit dans le cadre global du projet FADCI (Filières agricoles durables de Côte d’Ivoire).
Organisé à l’hôtel La Rose blanche (Cocody, Abidjan) par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA, maître d’œuvre), cet atelier est le 2ème d’une série portant sur les filières concernées par le projet (aviculture, maraîcher, porc).
La coordonnatrice du FADCI-SSA, Dr Hélène Coulibaly, a rappelé que depuis le début des années 2000, la Côte d’Ivoire nourrit une réflexion sur la sécurité sanitaire des aliments (SSA). A ce titre, plusieurs études ont été conduites avec l’appui de ses différents partenaires qui ont invariablement conclu à l’obsolescence et l’insuffisance du corpus juridique, des moyens et du niveau de connaissance ainsi qu’à l’inadéquation du cadre institutionnel de la SSA.
La sécurité sanitaire des aliments a donc été hissée au rang de priorité national, d’où la nécessité de renforcer ce système et de créer une agence centrale de contrôle de la SSA de la filière porcine.
En procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, le représentant du ministère des Ressources animales et halieutiques, Dr Ketremindie, a souligné l’importance de la SSA pour la filière porcine qui connaît un regain d’activités depuis l’épizootie de la peste porcine en 2015 à San Pedro. L’émissaire du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a toutefois insisté sur la nécessité d’accroître la production nationale car avec un cheptel de 360.000 têtes, celle-ci ne couvre que 15% des besoins.
Tout comme le représentant de l’Agence fraçaise de développement (AFD) Joachim Lezou et le coordonnateur de l’UCP-FADCI Bini Kouassi Kouman, le président de l’Interprofession porcine de Côte d’Ivoire (Interporci), Charles Emmanuel Yacé, s’est réjoui du lancement de ce projet au bénéfice de la filière. Pour lui, l’atelier vise notamment à montrer les principes et instruments d’approche et de maîtrise de la SSA aux acteurs.
D’un montant de 50,5 milliards FCFA, le projet FADCI émane de la 2ème génération du Programme national d’investissement agricole (PNIA 2016-2020) et il est financé par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D).
AIP