Après les villes de Yaoundé, Douala, Garoua-Boulaï, Kye-Ossi, Waza et Kousseri, en phase pilote depuis 2014, le système intelligent de vidéosurveillance urbaine installé par la société chinoise Huawei Technologies va bientôt s’étendre à d’autres chefs-lieux de région du pays et zones jugées stratégiques. Y figurent la ville de Kribi qui accueille le nouveau port en eau profonde du pays ; les villes de Fotokol et Amchidé sous la menace de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Un nouveau contrat commercial a été signé à cet effet le 15 février 2017 entre la filiale camerounaise de la société chinoise, représentée par son directeur général Li Jiyang, et Martin Mbarga Nguele, le délégué général à la sûreté nationale (Dgsn). Au-delà de l’installation de 1500 nouvelles caméras de vidéosurveillance dans les chefs-lieux de régions ciblés par le contrat, Huawei va installer des relais de communication pour leur couverture efficiente.
L’accord inclut en outre la fourniture de 2000 postes émetteurs-récepteurs portatifs, équipés de caméras, l’installation d’un système national de communication et de gestion des appels d’urgence et la construction de neuf salles de commandement et d’information. Martin Mbarga Nguélé a expliqué que ce sont « les résultats satisfaisants » obtenus par les forces camerounaises de maintien de l’ordre qui « ont conduit le chef de l’Etat à autoriser l’extension de ce dispositif sur l’ensemble du territoire national».
Aucune information n’a filtré sur la valeur financière du contrat commercial signé entre les deux parties, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la criminalité définie par le gouvernement camerounais.
AIP