Le conseiller technique du ministre sénégalais de la pêche et de l’économie maritime, Amadou Banda Diop, a révélé lundi que la production annuelle de poissons dans les eaux des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest est estimée à plus de 1,6 million de tonnes, soit une valeur commerciale d’environ deux milliards d’euros.
Selon l’Agence de presse sénégalaise (APS), M. Diop s’exprimait à Saly-Portudal (sud de Dakar) à l’ouverture officielle d’un atelier régional de partage des leçons apprises de la première phase du Programme régional des pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO) et de préparation de la deuxième phase dudit programme.
Il a indiqué au cours de cet atelier que bien que ces ressources halieutique contribuent à la sécurité alimentaire des populations des pays africains, la pêche fait face à de nombreux défi notamment la surexploitation des ressources halieutiques, la nécessité d’une bonne gouvernance et l’ampleur grandissant de la pêche illicite exacerbée par le caractère partagé des ressources et la migration des acteurs.
Et c’est d’ailleurs pour relever ces défis que le Comité des pêches pour le centre du Golfe de Guinée (CPCO) et la Commission sous régionale des pêches (CSRP) ont été créés pour matérialiser la volonté politique affichée par nos Etats de travailler la main dans la main dans le cadre d’une coopération régionale, a-t-il expliqué.
Selon lui, c’est aussi dans ce contexte que les pays membres de la CSRP, ainsi que le Ghana et le Libéria, en collaboration avec la Banque mondiale, avaient initié en 2007, le PRAO dont la coordination a été confiée à la CSRP pour apporter des solutions à ces problèmes.
M. Diop a précisé que les Etats-membres de la CSRP ainsi que le Ghana et le Liberia veulent à travers la mise en œuvre du PRAO, augmenter « la richesse globale générée par l’exploitation durable des ressources halieutiques marines ciblées et la proportion de cette richesse qui est dévolue à chaque pays ».
AIP