Dans les cartons depuis une cinquantaine d’années, le pont de 1 461 mètres doit remplacer la traversée par bac entre le Sénégal et la Mauritanie à échéance 2020.
Le projet de construction du pont de Rosso s’accélère. Les accords de prêt pour le financement de l’infrastructure ont été scellés jeudi 12 janvier à Dakar entre le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances Amadou Ba et le représentant-résident intérimaire de la Banque africaine de développement (BAD) à Dakar.
C’est le Sénégal qui pilotera la gestion du projet — une des concessions faites par Nouakchott — tandis que la Mauritanie en abritera le siège de l’autorité gestionnaire. Les travaux qui devront s’achever d’ici à 2020-2021, coûteront en tout 57 milliards de FCFA (87,5 millions d’euros). La BAD apportera 41 millions d’euros – sous forme de dons et de prêts –, la Banque européenne d’investissement (BEI) prêtera 22 millions d’euros, l’Union européenne 20 millions et les deux États apporteront le complément, soit près de 4,5 millions d’euros.
Ultime étape
Dans les cartons depuis une cinquantaine d’années, la matérialisation du pont devrait être l’ultime étape du corridor transafricain n° 1 entre Le Caire et Dakar. Pour le moment, c’est le vieux bac de Rosso qui permet de relier les deux rives du fleuves Sénégal.
Longue de 1 461 mètres sur une largeur de 55 mètres, l’infrastructure, de 2 x 1 voie, permettra selon des études de la BAD de réduire le temps de franchissement de la frontière. Il passera théoriquement de vingt-cinq à deux minutes. Le trafic quotidien moyen bondirait de 115 véhicules à 370 à la mise en service du pont, puis à 3 210 à l’horizon 2048. Les véhicules gagneront deux heures sur le trajet de Nouakchott à Dakar, lui long de 550 kilomètres.
Cela pourrait développer davantage les activités de commerce transfrontalier et de pêche, des populations des deux villes riveraines.
Avec Jeune Afrique