Le gouvernement ougandais travaille sur un projet de loi qui, si adopté, permettra aux personnes d’utiliser des actifs mobiliers comme garanties pour des emprunts bancaires. « Cette loi une fois adoptée, facilitera l’accès aux avances bancaires pour les petits emprunteurs, et permettra aux banques d’avoir une autre possibilité de gestion des risques », a fait savoir le responsable du service ougandais des registres mobiliers et immobiliers.
Comme c’est le cas pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les banques opérant en Ouganda demandent très souvent, comme garanties, des titres fonciers. Or seulement 20% de personnes dans ce pays d’Afrique de l’est disposeraient de ce type de document. Même élargi à des actes de propriété sur des biens mobiliers, le nombre de personnes capables d’emprunter facilement y demeure faible.Les acteurs engagés dans le processus d’adoption de cette nouvelle loi, espèrent ainsi élargir le champ de l’inclusion financière.
L’autre objectif visé par cette initiative, est de permettre une réduction des taux à la suite de la hausse des crédits accordés. En Ouganda, les taux appliqués sur les crédits bancaires oscillent en moyenne autour de 25,3% contre un taux d’inflation à 5,3% et un taux d’intervention de la Banque centrale qui a été réduit à 11,5% lors du comité de politique monétaire du 14 février 2017.
Les effets de cette nouvelle règlementation seront à suivre. Selon la banque centrale ougandaise, la progression (7,5%) des crédits au secteur privé en Ouganda à la fin novembre 2016, a été moins vigoureuse que celle de la même période en 2015 (18,9%).
Les banques pointent du doigt, la forte hausse des créances douteuses, qui les contraignent à rationaliser leurs services de prêts. Dans le détail cependant, on note que les prêts à la consommation des ménages ont augmenté de 13% sur la période, contre une baisse de 11,6% pour le secteur manufacturier et un repli de 2,5% pour le secteur du commerce.
Avec (Agence Ecofin)