Le signal que Londres pense envoyer à Moscou en dépêchant pour la première fois depuis la fin de la guerre froide son navire en mer Noire n’aura aucun effet sur la Russie, estime un observateur The National Interest. Il pense pourtant que tout laisse croire que Londres cherche à occuper une position active sur la scène internationale.
Le Royaume-Uni a dépêché son destroyer en mer Noire dans le but d’envoyer un signal à la Russie. Toutefois, il est peu probable que Moscou prenne au sérieux l’apparition près de ses côtes d’un navire de la flotte britannique, qui ne vit pas ses meilleurs jours, écrit l’observateur Michael Peck dans son éditorial pour The National Interest.
Plus tôt, le journal britannique Daily Mail avait déclaré que le destroyer HMS Diamond de type 45, « à la tête du groupe tactique de l’Otan, permettra de défendre 650 soldats britanniques prenant part à un exercice secret en Ukraine ». Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, commentant l’envoi du bâtiment en mer Noire, avait déclaré que le Royaume-Uni envoyait à la Russie « un signal » sur son empressement de « soutenir la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Toutefois, estime M. Peck, il est peu probable qu’un destroyer avec 60 hommes à son bord puisse avoir le moindre effet sur Moscou. Selon lui, l’apparition du Diamond en mer Noire n’est qu’un geste symbolique car en cas de conflit direct, le moindre destroyer déployé près de la côte russe serait détruit avant même qu’il n’offre une quelconque aide à l’Ukraine.D’ailleurs, rappelle l’auteur, ce type de navires a des moteurs assez capricieux et refuse de se mettre en marche dans les eaux tropicales. « Heureusement pour la Flotte britannique, la mer Noire n’est pas dans la zone tropicale », ironise-t-il.
Et pourtant, souligne l’auteur, la première apparition depuis l’époque de la « guerre froide » d’un navire militaire britannique dans les eaux de la mer Noire prouve que Londres mène une politique étrangère active. Ce même fait est d’ailleurs prouvé par la participation de l’aviation royale aux opérations en Irak et en Syrie ou l’aide des militaires britanniques à la formation des soldats ukrainiens.Rappelons que le navire en question a été envoyé en mer Noire pour prendre part aux exercices regroupant sept pays de l’Otan et l’Ukraine. Intitulés Sea Shield (Bouclier maritime), les manœuvres se sont déroulées du 1er au 10 février.
Avec sputniknews