L’eurobond d’un milliard de dollars émis par le Nigeria pour financer son déficit budgétaire a été souscrit près de huit fois, a annoncé la ministre nigériane des Finances, Kemi Adeosun, le 9 février.
Le carnet de commande de ces premières euro-obligations émises par le pays le plus peuplé d’Afrique depuis 2013, a en effet atteint 7,7 milliards de dollars, ce qui a permis de ramener le taux de l’emprunt d’une maturité de 15 ans à 7,875%, un niveau bien en deçà des attentes des investisseurs.
«Beaucoup d’investisseurs espéraient un taux de plus de 8%, mais le carnet de commande final qui a dépassé les 7 milliards de dollars a finalement ramené le taux à 7,875%», a commenté Michael McGill, gestionnaire de portefeuille des marchés émergents chez Aviva Investors, cité par l’agence Reuters.
«Le Nigeria a émis son emprunt au bon moment, et le marché était clairement favorable aux investissements à risque», a souligné de son côté Delphine Arrighi, gestionnaire de portefeuille des marchés émergents chez Old Mutual Global Investors.
L’économie nigériane a plongé en récession, pour la première fois depuis 25 ans, durant l’année écoulée. Selon les données du Fonds monétaire international (FMI), le PIB de ce pays qui tire 70% de ses revenus et environ 90% de ses recettes en devises des exportations du pétrole s’est contracté de 1,7% en 2016.
Pour 2017, le FMI prévoit une croissance de 0,8% pour l’économie nigériane. Ce chiffre est inférieur à la récente prévision de la Banque mondiale (1%).
Avec agenceecofin