En Afrique subsaharienne, les pertes occasionnées par la pêche illicite et non réglementée sont estimées à 1,5 milliard de dollars par an. Au Gabon, une étude a révélé que 20% des quantités de thon vendues dans le monde proviennent du pays et sont capturées de manière illicite.
C’est cette raison qui a poussé la FAO à signer avec le Gabon le 9 février 2017, le Programme de coopération technique (TCP) en vue de lutter contre cette activité.
Selon Helter Mutela, représentant résident de la FAO au Gabon, «l’objectif est de permettre aux pays en développement de bénéficier d’un soutien rapide pour établir les stratégies et les plans d’actions nationaux pour améliorer la conformité avec cet accord international contraignant».
Le projet qui renforce le dispositif national de pêche illégale, vise à circonvenir l’accès des poissons capturés illégalement dans les marchés nationaux et internationaux. Ce qui nécessite l’établissement de règles minimales arrimées aux standards internationaux applicables aux navires étrangers qui rentrent dans les eaux gabonaises.
Pour Estelle Ondo, ministre de l’Economie forestière et de la pêche, «ce projet va renforcer le dispositif national de lutte contre la pêche illégale».
L’Agence nationale de pêche et d’aquaculture (ANPA), bénéficiaire du projet, dispose désormais de moyens additionnels pour lutter contre l’invasion d’opérateurs illégaux dans les eaux intérieures du Gabon.
«Nous avons les équipes, mais pas toujours les moyens pour lutter efficacement contre cette pêche illicite», confie Georges Mba Asseko, responsable de l’ANPA.
Avec agenceecofin