Réunions Annuelles de l`Initiative Africaine sur les Politiques de Services Financiers via la Téléphonie Mobile (AMPI)
M. Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et Président de l’Initiative Africaine sur les Politiques de Services Financiers via la Téléphonie Mobile (AMPI), a présidé, le mercredi 22 juillet, l’ouverture de la Conférence de Haut Niveau sur le thème : « Combler l’écart : Approches de politiques d’inclusion financière en faveur des femmes en Afrique », dans le cadre des réunions annuelles de l’AMPI, co-organisées par l’Institut d’émission et l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI), dont les assises se tiennent du 20 au 24 juillet 2015, à l’Hôtel Président de Yamoussoukro.
- Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et Président de l’Initiative Africaine sur les Politiques de Services Financiers via la Téléphonie Mobile (AMPI), a présidé, le mercredi 22 juillet, l’ouverture de la Conférence de Haut Niveau sur le thème : « Combler l’écart : Approches de politiques d’inclusion financière en faveur des femmes en Afrique », dans le cadre des réunions annuelles de l’AMPI, co-organisées par l’Institut d’émission et l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI), dont les assises se tiennent du 20 au 24 juillet 2015, à l’Hôtel Président de Yamoussoukro.
Cet évènement de grande envergure qui a pu réunir 120 participants d’horizons divers marque le vingtième anniversaire de l’adoption de la « Déclaration et du programme de d’actions de Beijing » relative aux engagements en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Cette rencontre s’avère une occasion de mesurer les enjeux et les défis de la problématique du genre et plus spécifiquement de l’inclusion financière des femmes en Afrique. Ce pourquoi, le Gouverneur de la BCEAO, M. Tiémoko Koné a rappelé qu’un consensus international s’est fait autour de la nécessité de favoriser l’inclusion financière des femmes.
« Cette problématique préoccupe de plus en plus les décideurs politiques et les régulateurs du secteur financier, au point où le G20 en a fait une priorité dans le cadre de son agenda économique international » a déclaré le Gouverneur de la BCEAO, M. Tiémoko Koné.
Il a expliqué que l’attention dont bénéficie la question de l’accès des femmes aux services financiers s’est accrue à la suite de l’engagement du G20 en faveur de l’inclusion financière, à travers notamment le choix du thème du rapport de développement dans le monde de l’année 2012 à savoir : « Egalité des Genres et développement ».
S’imprégnant du contexte africain dans lequel la femme est souvent le principal gestionnaire financier de la famille, le Gouverneur de la BCEAO, M. Tiémoko Koné a insisté sur le fait qu’il est particulièrement difficile pour les femmes d’accéder aux services financiers de base.
« Quelles peuvent être les contributions des décideurs politiques, des gouvernements, des banques centrales et des autorités de réglementation, pour promouvoir l’inclusion financière des femmes ? » s’est-il interrogé.
En réponse à ces interrogations, il a indiqué que le partenariat mondial pour l’inclusion financière (GPFI) a posé un ensemble de recommandations stratégiques pour remédier aux difficultés rencontrées par les femmes entrepreneurs, en proposant notamment des schémas deFINANCEMENTadaptés à leurs besoins.
« A l’échelle mondiale, moins de 80% de femmes habitant dans des pays à bas revenus peuvent bénéficier d’un prêt auprès d’une institution financière et moins d’un tiers dispose d’un compte d’épargne. Et pourtant, les femmes composent 40% de la main d’œuvre du monde et près de 37% des PME sont détenues par les femmes » a souligné le Gouverneur de la BCEAO, M. Tiémoko Koné.
Faisant cas du développement de la banque à distance avec l’usage des technologies de l’information et de la communication, il a exhorté les panélistes de cette conférence de Haut Niveau, à persévérer dans leurs réflexions et actions afin d’offrir l’opportunité aux femmes d’avoir accès à l’épargne, au crédit et à l’assurance.
En outre, il a été précédé par le Dr Alfred Hannig, Directeur Exécutif de l’AFI (Alliance pour l’inclusion financière) qui a mis l’accent sur les efforts consentis par des pays africains tels la Tanzanie, le Burundi, le Malawi et surtout au Nigeria où 60% du budget est alloué pour leFINANCEMENTdes activités économiques de femmes.
Même son de cloche pour le Directeur Régional Adjoint, ONU Femmes, Afrique de l’Ouest et du centre, M. Axel De Ville qui a milité pour l’essor des femmes africaines entreprenantes qui souffrent de leur manque d’alphabétisation.
La conférence de haut niveau de ce jour a été marquée par quatre sessions, notamment l’inclusion financière des femmes : Enjeux, obstacles et actions en cours ; les initiatives du secteur privé pour une inclusion financière accrue des femmes ; les réponses politiques aux problèmes inhérents au consommateur et les infrastructures et environnements réglementaires propices.
Notons qu’après la rencontre des membres du secrétariat de l’AMPI du dimanche 19 juillet ; l’atelier de renforcement de capacités des 20 et 21 juillet, qui a porté sur la formation sur la supervision de l’activité de monnaie électronique.
Avec Abidjan.net