La production mondiale de café devrait connaître, durant la saison 2017-2018, son quatrième recul consécutif. D’après les prévisions du groupe londonien Marex Spectron, le volume mondial de café s’établira à 152,6 millions de sacs, soit une baisse de 900 000 sacs par rapport à l’année dernière. Dans le même temps, la demande progressera de 1,9 million de sacs. Cette baisse de la production, conjuguée à la hausse de la demande entraînera un déficit de 3 millions de sacs de café.
Cette baisse du stock mondial de café est imputable à un repli de la production du Brésil, le premier producteur mondial de la denrée.
En effet, la production caféière du pays devrait chuter de 5 millions de sacs pour s’établir à 50,5 millions de sacs. Cette contraction de la production brésilienne tient selon Marex Spectron à la réduction des terres dédiées à la culture de la variété arabica et des mauvaises conditions météorologiques persistantes. Ces conditions défavorables limiteront la production de la variété robusta dans l’Etat de Santo Espirito, le principal producteur de la variété du pays.
Cependant, le recul de la production brésilienne, à l’origine de la révision à la baisse de la production mondiale, cache la progression de la récolte du Vietnam, second plus grand producteur mondial de café et le premier producteur de la variété arabica. Le volume de ce pays d’Asie du Sud-est, connaîtra une hausse de de 3,5 millions de sacs pour s’établir à 28 millions de sacs.
D’après de nombreux experts, cette perspective défavorable pour le marché mondial du café devrait permettre aux principaux pays africains producteurs de café (Ouganda, Kenya et Ethiopie) d’accroître leur production afin de tirer profit des prix qui pourraient grimper en raison de la baisse de l’offre. Cependant, cette hypothèse pourrait être nuancée par les impacts négatifs du phénomène météorologique La Niña. Ce phénomène qui s’accompagne de sécheresse et retarde les pluies pourrait déjà compromettre cette année, la production de café dans certains de ces pays producteurs dont le Kenya.
Avec Agenceecofin