Le recul de la production pétrolière au Nigeria sert les objectifs de l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP) qui a exigé en 2016 à ses pays membres et non membres (sauf le Nigéria et la Libye) de réduire leur production de brut d’environ 4%, en vue d’augmenter les prix de l’or noir.
En effet, en dépit des négociations entamées par l’exécutif nigérian avec les responsables des attaques, le troisième plus grand terminal d’exportations de pétrole, Forcados, demeure fermé et les chargements ont été arrêtés sur plusieurs autres terminaux. Toutefois, le terminal de Qua Iboe, le principal canal d’exportations du pays, reste opérationnel bien qu’à capacité réduite.
« Il est crucial pour les exportations de pétrole du Nigéria que le terminal Forcados soit rouvert. Si les discussions entre le gouvernement et les ex-militants du Delta du Niger aboutissent, la production nigériane pourrait freiner les efforts de l’OPEP pour rééquilibrer le marché, » constate Charles Swabey, expert des hydrocarbures chez BMI Research.
D’après Bloomberg, la production nigériane de pétrole est passée à 1,64 million de barils par jour (b/j) le mois passé, contre 1,5 million b/j en décembre 2016. Une performance qui reste bien en deçà de la moyenne de 1,99 million b/j enregistrée par le pays en 2015.
Avec agenceecofin