« Former pour le développement et la création d’emploi, surtout pour les jeunes », c’est le thème de la Conférence régionale des employeurs 2017 qui se tiendra les 14 et 15 février prochain à Walvis Bay, la ville portuaire située au sud-est de la Namibie, un événement qui réunira les organisations d’employeurs d’Afrique orientale, centrale et australe.
Selon un communiqué de la Fédération namibienne des employeurs, les organisations du Kenya, Rwanda, Burundi et de Madagascar discuteront de l’importance de l’emploi pour la croissance économique, la valorisation des jeunes, le développement des compétences, la réduction de la pauvreté, le renforcement des capacités et le développement durable.
La question de l’emploi des jeunes pose en effet un réel problème social et économique en Afrique. Bien que souvent diplômés, les jeunes ont souvent du mal à trouver un emploi ou manquent de compétences requises pour les nouveaux métiers. Résultat : ils sont nombreux à devoir se résoudre au chômage et ce, à durée indéterminée. Selon les données de la Banque africaine de développement (BAD), deux tiers des jeunes à travers le continent sont au chômage, ou occupent un emploi vulnérable. Une réalité contre laquelle cette institution régionale s’est engagée avec sa Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique (SEJA) étalée sur la période 2016-2025.
Une dynamique que les gouvernements commencent également à suivre à l’instar du Kenya. Dans ce pays d’Afrique de l’Est le plus touché avec un taux de chômage des jeunes de 17%, le gouvernement tente de d’endiguer le problème avec un programme de formation des jeunes aux compétences numériques fraîchement lancé, dans le but de créer un million d’emplois dans la numérique. Les bénéficiaires deviendront d’ici quelques mois des free-lancers en ligne. Après la conférence régionale des employeurs à Walvis Bay, ce type d’initiative pourrait se dupliquer dans la sous-région notamment.