La situation sécuritaire dans le Kongo Central (ex-Bas Congo) inquiète. La semaine dernière, plusieurs personnes ont été tuées dans des violences qui avaient éclaté à Kimpese. Mardi 7 février, l’affaire a été examinée par Emmanuelle Ramazani Shadari, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, et une délégation des notables de la province. Ces violences seraient d’abord le fait d’une lutte intestine entre les dirigeants de Bundu-dia-Mayala, parti politique né de la secte mystico-religieuse Bundu-dia-Kongo.
Muanda Nsemi et Papy Mantezolo, respectivement président et vice-président de Bundu-dia-Mayala, ne s’accordent plus sur l’attitude à prendre vis-à-vis du pouvoir. Le premier serait frustré après avoir soutenu un temps le régime actuel, sans rien recevoir en retour.
Le second a accepté de siéger, au nom du parti, comme vice-ministre dans le gouvernement en place, et ce en dépit du refus de Muanda Nsemi, pour qui ce poste ne convient à sa formation politique.
Ces dissensions tactiques expliqueraient la récente mise à sac à Kimpese, au Kongo Central, ainsi que de la chambre froide et des autres commerces appartenant à Papy Mantezolo. Ces violences ont été précédées par des déclarations postées sur les réseaux sociaux, attribuées à Muanda Nsemi qui mettent en doute les origines congolaises du président Joseph Kabila.
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari, a exposé ces déclarations aux notables. Les uns ont estimé qu’il serait prudent de procéder à un examen préalable de leur auteur pour s’assurer de son état mental.
D’autres ont cependant émis leurs réserves, refusant, selon leurs dires, d’apporter leur caution à de probables poursuites judiciaires.
Avec rfi