Ces entreprises montantes, et bien d’autres, sont pressenties pour devenir des champions nationaux capables de rivaliser, grâce à l’accompagnement du ministère de l’Economie, au Cameroun et à l’international.
Le projet gouvernemental de bâtir des champions nationaux n’est plus seulement une vue de l’esprit. Les contours de ce projet de soutien public aux entreprises nationales ont été esquissés la semaine dernière à Yaoundé par le ministère de l’Economie. La présentation du concept de champions nationaux et des modalités de son implémentation était l’œuvre de Roger Tsafack Nanfosso, président de l’université du Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun) et recteur de l’université de Dschang. C’est en effet au sein de ce mouvement patronal qu’a germé la réflexion autour des champions nationaux, reprise par le Minepat, Louis Paul Motaze, lui-même à la recherche d’un booster de la croissance économique. Selon le ministre de l’Economie, en plus de la poursuite des grands travaux, le gouvernement va apporter, dans son prochain programme économique, un soutien au secteur privé, notamment aux champions nationaux.
Le président de l’université du Gicam indique que « tous les pays ayant effectué un saut qualitatif ont mis en place des mécanismes ayant eu pour conséquence des créer des plateformes de développement pour l’identification et le soutien aux champions nationaux. » Plusieurs entreprises nationales, privées ou publiques, sont éligibles à ce statut. Certains noms ont été cités en guise d’illustration : Afriland First Bank présentes dans 12 pays, Biopharma (présent dans 22 pays, 60% du chiffre d’affaires à l’export, croissance annuelle de 20% depuis 2013), Express Union (représenté dans 11 pays), Tradex et Bocom (présents à eux deux dans 7 pays, Transimex (4 pays), le groupe Foyou, Telcar Cocoa, etc.