S’engager bénévolement pour aller combattre l’Etat islamique (EI), telle est l’ambition d’une association proche des chrétiens d’Orient. Plusieurs dizaines d’anciens militaires français constituant l’élite de cet embryon de corps expéditionnaire seraient déjà prêts à partir, selon Le Parisien.
Ils sont plusieurs dizaines d’anciens militaires français, selon Le Parisien, à s’être portés volontaires pour aller combattre Daesh en Syrie et en Irak. L’association chrétienne Dwekh Nawsha, termes traduisibles par “futur martyre” en araméen, la langue de Jésus, favorise leur recrutement notamment à travers sa page Facebook. “Notre but est d’aller combattre Daesh sur le terrain, de défendre les chrétiens d’Orient et de représenter la France et ses valeurs”, précise un responsable.
Cette milice anti-Etat islamique n’est cependant pas réservée aux ex-militaires mais ouverte à tous, pour peu que le candidat à l’anti-jihad ait un casier judiciaire vierge et pas d’engagement politique extrême. “Nous ne voulons pas de nazillons”, explique-t-on à l’association proche des chrétiens d’Orient. Une “étude de renseignement est effectuée”, précise-t-on encore.
Cinquante militaires français sur le pied de guerre
Mais s’il ne faut être trop marqué idéologiquement, c’est paradoxalement l’engagement qui dictera ce choix de se frayer un chemin jusqu’en Irak pour apporter son soutien aux peshmergas, près d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. La loi française proscrivant le mercenariat, ces combattants ne toucheront officiellement aucune contrepartie, ni rémunération. Bénévoles, ils devront financer par eux-mêmes leur voyage et leur équipement.
Dwekh Nawsha fait valoir qu’une cinquantaine de ces “soldats” sont déjà prêts à partir et qu’elle a “200 réservistes à disposition”. Ils iront peut-être épauler la branche anglo-saxonne déjà active en Irak, composée de combattants américains, britanniques ou canadiens.
Les chrétiens d’Orient ont massivement fui l’Irak et la Syrie pour se réfugier au Kurdistan irakien. En mai dernier, les peshmergas ont repris 14 villages assyriens conquis par l’EI et en juin, le barrage de Mossoul qui revêt une grande importance tactique. Mais si les combattants kurdes remportent des succès, la situation reste toujours extrêmement fragile sur place.
Avec BFM TV