Le Burkina Faso veut doper ses exportations vers les Etats-Unis. Il sera question de mettre à profit l’AGOA qui est une initiative commerciale liant le gouvernement américain et l’Afrique. Dans cet ordre d’idée, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) en collaboration avec le projet Trade hub de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), a entrepris de former les hommes d’affaires burkinabés afin de les aider à profiter des opportunités d’accès au marché américain. La formation porte sur la documentation à l’export, les exigences sanitaires, l’emballage des produits et l’étiquetage, etc. Les autorités burkinabés indiquent que le pays reste éligible à l’AGOA jusqu’en 2025 et n’a donc pas peur des réformes en cours sous l’administration Trump. « La prolongation jusqu’en 2025 de l’éligibilité du Burkina Faso à l’AGOA nous offre une ultime chance de rattraper notre retard à travers des actions vigoureuses et cohérentes de promotion de nos exportations vers le vaste marché américain », affirme Franck Tapsoba, le Directeur général de la CCI-BF.
Le Burkina Faso doit profiter de l’AGOA
C’est le credo du gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. En effet, selon les statistiques, les recettes générées par les exportations vers les Etats-Unis en 2016 sont estimées à 3,6 millions de dollars dont une infime partie sous le régime d’accès préférentiel de l’AGOA. Un chiffre qui démontre clairement que le pays des hommes intègres n’a pas suffisamment profité de l’AGOA, pour augmenter ses flux d’exportations vers les Etats-Unis. Sur ce constat, les Autorités burkinabés veulent s’engager dans une meilleure information des exportateurs nationaux sur les avantages offerts dans le cadre de l’AGOA et à mener des réflexions pour la définition de la stratégie et des moyens à déployer pour accroître le volume des exportations du Burkina Faso vers les Etats-Unis. L’AGOA est la loi Américaine qui permet aux pays Africains de bénéficier d’exonérations de taxes douanières sur les produits exportés vers les USA afin de soutenir la croissance économiques dans ces pays. La loi votée en 2000 sous la présidence de Bill Clinton permet à certaines marchandises fabriquées en Afrique d’être exonérées de taxes à leur arrivée sur le territoire américain. Plus d’une trentaine de pays africains bénéficient déjà de cette mesure dont le but de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce une croissance fondée sur les exportations.