L’économiste français Jean Tirole s’est vu attribuer, lundi 13 octobre, le prix Nobel d’économie 2014. En attendant de vous en dire plus sur les contributions qui lui ont valu d’être primé (le comité l’a distingué pour «son analyse du pouvoir des marchés et de la régulation»), voici cinq chiffres qui permettent de mieux cerner cette prestigieuse récompense.
2,5 et 26
Officiellement, la France n’a remporté que deux fois le prix Nobel d’économie, grâce à Maurice Allais il y a vingt-six ans, en 1988 (l’économiste est décédé en 2010) et donc à Jean Tirole cette année. On peut y ajouter un demi-prix avec celui attribué en 1983 à Gérard Debreu, économiste né en France, à Calais, et formé à Normale, mais qui avait pris la nationalité américaine en 1974.
L’un des principaux coauteurs de Tirole, Jean-Jacques Laffont, mort à seulement 57 ans en 2004, avait été souvent cité parmi les économistes potentiellement nobélisables. Il y a quelques semaines, un autre français, Philippe Aghion, avait été cité comme nobélisable par l’agence Thomson Reuters.
1 et 8 millions
Jean Tirole a été récompensé en «solo», sans co-lauréat. Si c’est le cas de la moitié des Nobel d’économie attribués depuis la création du prix en 1969, c’est devenu assez rare ces derniers années: depuis le début des années 2000, seuls les Américains Edmund Phelps (2006) et Paul Krugman (2008) avaient été nobélisés seuls. Conséquence financière très immédiate: Jean Tirole va recevoir l’intégralité de la gratification financière attribuée au vainqueur, soit 8 millions de couronne suédoises (un peu plus de 900.000 euros).