Le Parlement européen doit interdire à ses élus quittant leurs fonctions de partir travailler aussitôt pour des lobbies, suggère mardi l’organisation Transparency International.
Le Parlement européen doit interdire à ses élus quittant leurs fonctions de partir travailler aussitôt pour des lobbies, suggère mardi l’organisation Transparency International, qui dit avoir comptabilisé plusieurs dizaines d’anciens députés européens ayant trouvé des postes au sein de groupes de pression.
L’organisation, qui cite la France et le Canada comme modèles en matière de supervision des risques posés par le passage de représentants élus ou de fonctionnaires vers le secteur privé, estime que la Commission européenne doit elle aussi renforcer ses propres réglementations en la matière.
Transparency International recommande d’allonger la durée de la période “de carence” après un passage dans le secteur public, période durant laquelle le nouvel emploi d’un ex-élu devra être approuvé par une instance de régulation.
Actuellement, le Parlement européen n’impose aucune restriction à ses anciens membres.
Sur les 485 députés qui l’ont quitté après les élections européennes de 2014, au moins 171 ont trouvé un nouvel emploi dans le privé, établit Transparency International. Sur ces 171, près d’un tiers travaillent désormais pour des sociétés répertoriées par l’UE comme étant des “lobbyistes”. Aucune donnée n’est disponible pour près de 100 des anciens députés.
Avec challenges.fr