La Côte d’Ivoire va disposer bientôt d’une agence nationale de sécurité sanitaire des aliments, dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la construction d’un système national de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments (FADCI-SSA), financé par le deuxième contrat de désendettement et de développement (C2D).
Les activités de ce projet, inscrit au programme filière agricole durable de Côte d’Ivoire (FADCI), ont été lancées mardi au cours d’un atelier à Abidjan, en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Coulibaly Siaka Minayaha.
« Ce projet a été conçu pour permettre la participation de l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire et de la société civile, conscient que la protection du consommateur nécessite une approche intégrée, du champ à l’assiette, de la fourche à la fourchette et le développement de synergies », a souligné le directeur exécutif du fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole, Dr Angniman Ackah Pierre, maître d’ouvrage du projet.
Le projet FADCI-SSA, a-t-il noté, intègre les autorités compétentes en matière de sécurité sanitaire (zoosanitaire, phytosanitaire et sécurité sanitaire des aliments), les opérateurs des différentes filières agroalimentaires, les acteurs de la recherche scientifique et les consommateurs.
Pour la coordonnatrice du secrétariat technique du C2D, Léa Djatti Diaté, la structuration institutionnelle et l’installation effective de l’agence de gestion des risques sanitaires des aliments ainsi que les appuis aux filières alimentaires et aux associations de consommateurs devraient améliorer la crédibilité de l’origine Côte d’Ivoire et augmenter la part de marché à l’international des opérateurs agroalimentaires ivoiriens.
« Ce dispositif de surveillance veillera et évaluera le risque d’après des indicateurs et critères à suivre en des points critiques au sein même des chaines de valeur », a expliqué pour sa part, le directeur de l’Agence française de développement en Côte d’Ivoire, Bruno Leclerc, assurant que la mise en place d’une telle agence impliquera plusieurs activités. Il s’agit, a-t-il indiqué, de l’élaboration du cadre institutionnel, organisationnel et financier de l’agence, mais aussi des programmes de formation des équipes de l’agence et de leurs relais dans les différents ministères et organisations, de même des appuis techniques sur la gestion des risques.
« Ce projet vise à construire un système national de contrôle des aliments pérenne et capable d’assurer la protection du consommateur ivoirien et d’accompagner le secteur privé », a fait remarquer le directeur de l’agence française de développement en Côte d’Ivoire.
Le FADCI-SSA d’une durée de cinq ans dispose d’un financement de 10,5 milliards de francs CFA, comprenant 2,62 milliards de FCFA pour la structuration et l’installation de l’agence et 7,87 milliards de FCFA pour l’appui aux filières et aux organisations de consommateurs, dont 2,095 milliards pour le fonds d’appui à l’investissement pour les filières agroalimentaires. Les filières agricoles pilotes concernées sont le maïs, le légume/maraîchage, le porc et la volaille. Le programme lui-même est crédité d’une enveloppe de 50,5 milliards de francs CFA financé par le C2D.