Hier, la Banque centrale du Ghana a maintenu son principal taux d’intérêt à 25,5%, notamment parce que le gouvernement n’a pas atteint ses objectifs économiques, a expliqué le gouverneur Abdul-Nashiru Issahaku. Une décision qui a pris nombre d’analystes et d’observateurs par surprise car la Banque avait réduit de 50 points de base son taux en novembre dernier, sa première baisse de taux depuis juillet 2011. Ceci avait été perçu comme l’amorce d’un cycle de réduction des taux puisque l’inflation baissait plus rapidement. En décembre, l’inflation était de 15,4%, le gouvernement ayant pour objectif à moyen terme les 8%.
Selon Rezia Khan, qui dirige la Recherche Afrique à Standard Chartered, la banque centrale aurait maintenu son taux à 25,5% plutôt par crainte d’un affaiblissement du cedi.
Quoi qu’il en soit, des taux qui rendent difficilement accessibles l’emprunt bancaire aux agriculteurs. Ainsi, la Banque de développement agricole (ADB) du Ghana accorde des prêts à des taux allant, en moyenne, de 0 à 5% au dessus du taux de base.
A noter, selon son rapport annuel, que l’ADB a enregistré une hausse de 14,7% de ses crédits totaux alloués au secteur agricole, qui se situaient à 448,9 million cedis en 2015 (€ 95,8 millions). Environ 85% des crédits institutionnels à l’agriculture sont alloués par l’ADB, précise-t-elle.
Avec commodafrica