Si les pays africains pour la grande majorité sont encore peu compétitifs sur le marché mondial des talents, quatre villes du continent se démarquent parmi les métropoles les plus attractives au monde, selon le Global Cities Talent Competitiveness Index (GCTCI). Lesquelles?
Les villes africaines ne sont pas en reste quand il s’agit d’attractivité des talents. Publié concomitamment avec l’indice mondial « compétitivité et talents » de l’Institut européen d’administration des affaires (Insead), le Global Cities Talent Competitiveness Index (GCTCI), l’indice qui classe les villes les plus compétitives en matière d’attractivité des talents a introduit 20 nouvelles métropoles cette année, portant le nombre des villes classées à 46. Parmi elles, quatre villes africaines : Le Caire (Egypte) 38ème, Johannesburg (Afrique du Sud) 41ème, Casablanca (Maroc) 45ème et Nairobi (Kenya) qui boucle le tableau à la 46ème place.
Déterminé sur la base de six piliers, l’indice étudie la capacité de ces villes à attirer les talents avec une certaine qualité de vie, l’urbanisation, un bon système éducatif adapté aux besoins des entreprises, mais aussi leur capacité à retenir les talents qu’elles attirent grâce à un coût de la vie abordable, des systèmes de santé et de sécurité robustes, ainsi que l’offre d’un style de vie adapté aux besoins des talents arrivants.
La capitale du Danemark, Copenhague, s’illustre comme le meilleur élève en la matière, suivie de Zurich (Suisse), Helsinki (Finlande), San Francisco (Etats-Unis) et Gothenburg (Suède). Paris (France) est 7ème tandis que Dublin clôt le top 10.
Le mérite de retenir les talents qu’elles attirent
Si dans l’ensemble les villes africaines sont moins compétitives que les européennes, américaines et asiatiques, le détail révèle qu’elles se démarquent dans la capacité à retenir les talents qu’elles attirent. C’est particulièrement le cas de Johannesburg (5), Casablanca (6), et Le Caire (9) qui font partie du top 10 des villes qui arrivent le plus à retenir les talents qu’elles attirent. Elles font ainsi mieux que les villes du top 5 de l’indice.
Le rapport de l’Insead n’explique pas les raisons d’une telle tendance, mais le coût de la vie peut être l’un des avantages des villes africaines. Cette année, le rapport met l’accent sur l’essor de la technologie et la façon dont cela modifie la configuration des entreprises, de leurs besoins en talents, et par ricochet le marché de l’emploi. Que ce soit au Caire, Johannesburg, Casablanca ou Nairobi, la technologie est désormais au cœur de l’entreprise et ces métropoles sont aujourd’hui de véritables hubs business.
Désormais, le défi pour elles est de continuer à progresser afin de challenger les villes occidentales. Et pour l’Afrique, le défi serait de voir un plus grand nombre de villes briller sur le marché mondial des talents en pleine métamorphose.