Ces dernières années, le Sénégal a connu une floraison des industries agroalimentaires. L’implantation de ces industries a redynamisé l’activité économique et a donné un souffle nouveau au monde agroalimentaire et spécialement dans le secteur de la pêche. Mais depuis quelques mois, le secteur agroalimentaire, surtout celui de la pêche traverse d’énormes difficultés. Situation qui inquiète plus d’un sénégalais. Le Syndicat national des travailleurs des industries agroalimentaires (Sntiaa) du Sénégal a tiré samedi sur la sonnette d’alarme craignant des pertes d’emplois.
Il y a nécessité de sauver le secteur industriel agroalimentaire au Sénégal. Cette alerte est donnée par le Syndicat national des travailleurs des industries agroalimentaires (SNTIAA) à l’ouverture de son 12eme congrès ordinaire qui porte sur le thème de « la précarité de l’emploi ». L’organisation fustige un manque d’approvisionnement en matières premières ainsi qu’un armement vétuste. Par exemple, le sous-secteur de la pêche manque de navires glaciers alors que le marché extérieur est très concurrentiel. « Le sous-secteur de la pêche qui représente 2,5% du Produit intérieur brut traverse des difficultés à cause d’un manque d’approvisionnement en matières premières et de marchés extérieurs fortement concurrentiels d’un armement vétuste, et d’une absence de navires glaciers », a expliqué Lamine Fall, président du Secrétaire général du SNTIAA. Pour M. Fall, les travailleurs du secteur et leurs familles s’appauvrissent davantage pour le fait que les difficultés ont conduit à de nouvelles règles de recrutement qui n’avantagent pas les employés.
Des chômages techniques qui conduisent à des pertes d’emplois
Se basant sur ces difficultés, la plupart des entreprises du sous-secteur de la pêche et certaines unités de transformation contraignent leurs employés à des chômages techniques déguisés. D’autres carrément procèdent à des fermetures, déplore le syndicat. Le secrétaire général du SNTIAA souligne également les énormes difficultés que traverse la filière thonière jadis compétitive avec un approvisionnement régulier de thon. « C’est donc un climat social très tendu qui y règne à cause de la remise en cause des acquis des travailleurs », a avancé Lamine Fall. Tous les acteurs intervenants dans le secteur de la manufacture craignent que les difficultés finissent par entraîner des pertes d’emplois et même des fermetures d’entreprises