A la veille de l’investiture de Donald Trump, le Premier ministre russe a dressé le bilan de l’administration d’Obama, l’accusant d’avoir détérioré les relations avec la Russie et d’être «responsable de dizaines de milliers de morts».
«L’administration Obama achève son travail… A la fin de sa présidence, le partenariat russo-américain s’est totalement dégradé. Tout le monde sait que les États-Unis s’efforcent “d’être aux commandes” dans tous les domaines, s’ingérant sans pudeur dans les affaires intérieures de divers pays et menant plusieurs guerres sur des territoires étrangers», a écrit le Premier ministre russe Dmitri Medvedev sur sa page Facebook.
«Les sanctions économiques hasardeuses n’ont abouti à rien et ont presque démoli notre coopération. Des sanctions risibles à l’égard de personnalités, et dont personne ne s’est vraiment rendu compte», a-t-il conclu.
Au sujet du futur président américain, le chef du gouvernement russe a précisé que Moscou n’avait pour le moment aucune idée de la façon dont l’administration de Donald Trump comptait s’y prendre pour redresser les liens rompus par l’équipe d’Obama. Il n’a néanmoins pas nié avoir l’espoir qu’elle serait à même de proposer des solutions pour changer la situation actuelle.
«Nous ignorons pour le moment la manière dont l’administration de Donald Trump entend redresser les liens qui ont été rompus. Mais nous misons sur une approche raisonnable. Et nous sommes également prêts à faire des efforts pour les améliorer. […] On aurait pu espérer de [l’administration Obama] qu’elle se comporte de manière plus intelligente, plus positive et plus responsable. Même sur fond de différends quant à la façon d’aborder les processus internationaux délicats», a déclaré Dmitri Medvedev.
Les conflits armés dans lesquels les Etats-Unis n’ont pas échappé à la plume du Premier ministre russe : «On en voit toujours les conséquences, à commencer par l’effondrement des systèmes politiques et jusqu’à des guerres qui ont fait des dizaines de milliers de victimes». Pour Dmitri Medvedev, les conflits en Irak, Ukraine, et Syrie ainsi que le Printemps arabe ne constituent qu’«une partie de la liste des affaires risquées de ces dernières années».