Le Sénégal abritera bientôt un Centre national de calculs scientifiques (CNCS). L’infrastructure dédiée à la recherche et l’innovation numériques aidera l’Etat dans la réalisation de ses projets de développement dans divers secteurs, notamment l’agriculture, la santé, l’exploitation des données satellitaires, la génomique, les biotechnologies, les TIC, les mines, le gaz, le pétrole, l’énergie, la sécurité, la météorologie.
D’après l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), lors de la visite d’Etat effectuée du 19 au 22 décembre 2016 par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avaient signé un accord de financement d’une valeur de 15 millions d’euros (9 839 355 000 Fcfa) pour la construction de ce supercalculateur, avec la Banque publique d’investissement française (Bpifrance).
Le CNCS sera basé à la cité du savoir de Diamniadio. Il est présenté comme le supercalculateur le plus puissant qui sera construit au Sud du Sahara hors Afrique du Sud. Il lui est attribué, une fois achevé, une puissance de calcul arithmétique de près de 320 Tflops et une capacité de stockage intégrée de 21 Teraoctects (To). Le Centre sera associé à un portail d’accès aux ressources en mode mutualisé, et sera doté d’un data center pour le stockage des données.
APS souligne que la construction du bâtiment qui abritera le CNCS est avancée et plusieurs chercheurs ont déjà effectué des séjours d’imprégnation à Grenoble sur le même type de calculateurs. Le futur supercalculateur de Diamniadio a été pensé pour contribuer au développement du Sénégal en conformité avec le Plan Sénégal Emergent (PSE).
En plus du financement obtenu de Bpifrance, APS indique que l’accord signé en France comprend la prise en charge de mobilités vers le Sénégal et vers la France de professeurs pour des masters et doctorats en intelligence artificielle, Big Data, sécurité informatique, robotique, calcul scientifique, etc. Il prévoit également des mobilités vers la France, sous forme de stages, des étudiants en master et des bourses en alternance pour les étudiants en cotutelle de thèse.