La star américaine d’origine sénégalaise était dans la capitale malienne avec son associé malien Samba Bathily et la start-up française Sunna Design pour lancer le site d’assemblage.
« Je n’ai pas vu un seul autre secteur qui puisse créer autant d’emplois en Afrique que les énergies renouvelables ». Sourire aux lèvres, Akon n’a pas boudé son plaisir lors de l’inauguration par Solektra — la société qu’il détient avec Samba Bathily et Thione Niang — le 13 janvier en fin de journée à Bamako d’une ligne d’assemblage de lampadaires solaires.
Même lorsqu’un jeune anglophone l’a apostrophé pour lui demander de venir apporter la lumière dans son village natal, au Mali. « Le problème que vous exposer est celui que connaissent des milliers de villages en Afrique et nous ne sommes qu’une seule entreprise. Nous ne pouvons pas tout faire, a-t-il expliqué avant de l’inviter à s’engager lui-même en faveur de l’électrification, puis d’annoncer que les équipes de Solektra regarderait le cas de son village.
Je n’ai pas vu un seul autre secteur qui puisse créer autant d’emplois.
Réalisée avec la start-up bordelaise Sunna Design, la ligne d’assemblage permettra en pleine capacité de produire 30 000 lampadaires solaires. Samba Bathily a précisé que l’investissement total pour ce projet, dont le hangar abritant la ligne, s’élevait à 2 millions d’euros et pourrait employer jusqu’à 30 personnes.
« Les lampadaires que nous avons développés peuvent fonctionner dans des environnements difficiles, avec du sable, des pluies, pendant dix ans », a expliqué Thomas Samuel, fondateur et dirigeant de Sunna Design, ajoutant que « 10 millions d’euros avaient été investis dans la recherche pour développer ce produit ». Fabriqué en France, il sera assemblé sur quatre postes distincts à Bamako. La démonstration faite lors de l’inauguration (et organisée au dernier moment) a montré la relative simplicité du processus d’assemblage.
Les lampadaires seront ensuite acheminés dans différents sites en Afrique, notamment au Mali où Solektra a précisé être en train d’installer 1 500 lampadaires à Mopti et Ségou, dans le cadre d’un projet public-privé de 30 000 unités. Selon Samba Bathily, « ce modèle d’usine a vocation à être répliqué dans d’autres pays ».
Avec Jeune Afrique