Le deuxième Sommet germano-africain des affaires (German-African Business Summit – GABS) se tiendra du 8 au 10 février 2017 à Nairobi, au Kenya, apprend La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.com) auprès de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire. Ce sommet qui vise à développer les relations économiques entre l’Allemagne et l’Afrique subsaharienne est l’occasion pour les acteurs économiques et politiques d’Allemagne et d’Afrique subsaharienne de discuter de sujets d’actualité économiques et de nouer ou de renouer des contacts. Le premier Sommet germano-africain des affaires avait réuni quelque 400 participants à Berlin en septembre 2015 et avait été ouvert par le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank‑Walter Steinmeier.
En février 2017, ce sera la première fois que le sommet se réunit en Afrique. Il est organisé par l’Initiative de l’économie allemande pour l’Afrique subsaharienne (SAFRI), financée par l’Association économique germano-africaine, la Fédération des industries allemandes (BDI), la Fédération allemande du commerce en gros, extérieur et des services (BGA) et l’Association des chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK). Le gouvernement fédéral (ministère fédéral des Affaires étrangères, ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie, ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement, et ministère fédéral des Finances) y apporte son soutien. Le Sommet germano-africain des affaires s’adresse aussi bien aux grands groupes industriels qu’aux PME. D’après les informations actuelles, les associations tablent sur 200 à 300 participants.
Au programme figurent des interventions de ministres et de directeurs/PDG d’Allemagne et d’Afrique subsaharienne ainsi que des débats avec d’éminentes personnalités sur des sujets tels que la croissance économique, l’intégration économique régionale, le financement et l’innovation/le numérique ainsi que des réussites. Il y aura par ailleurs de nombreuses possibilités de travailler en réseau inter‑entreprises.
L’Afrique, un marché d’avenir avec des défis
L’Afrique subsaharienne est en pleine transformation économique. La hausse du pouvoir d’achat d’une population jeune, de vastes projets d’investissement et de grandes avancées technologiques sont propices à l’entrepreneuriat.
Certains marchés sont en crise mais d’autres affichent des taux de croissance qui sont parmi les plus forts au monde. Les futurs moteurs de croissance du continent sont l’urbanisation, l’intégration régionale et un secteur privé en pleine expansion. En revanche, un cadre défavorable selon les endroits fait obstacle au développement des activités économiques, par exemple concernant la stabilité politique, la sécurité de planification et la protection de la propriété privée. Compte tenu de tous ces facteurs, une connaissance précise des différents marchés est indispensable.
En dépit de certains risques, l’Afrique offre aux entreprises allemandes des perspectives et des possibilités de participation nouvelles. Inversement, l’engagement des entreprises allemandes est intéressant pour les partenaires africains, notamment en raison de l’utilisation de technologies ultramodernes ou de la formation du personnel.
Créer des emplois, générer une valeur ajoutée propre sur place et former du personnel local constituent des facteurs importants pour la réussite d’une stratégie de marché. Les entreprises allemandes bénéficient de multiples soutiens d’organismes publics et privés pour les aider à opérer sur le continent africain. Les partenaires économiques africains en tirent eux aussi profit.
En 2015, le commerce extérieur allemand avec l’Afrique subsaharienne s’élevait à 25,55 milliards d’euros, c’est‑à‑dire légèrement en hausse de 1,3 % par rapport à 2014 (25,21 milliards d’euros). La part de l’Afrique subsaharienne ne représente cependant que 1,19 % du volume total des échanges commerciaux allemands, ce qui veut dire qu’elle peut encore se développer. Les matières premières arrivent au premier rang des importations allemandes en provenance d’Afrique subsaharienne. L’Allemagne exporte vers l’Afrique – comme vers le reste du monde – des véhicules et des pièces automobiles, des machines et des produits électriques.
Les investissements des entreprises allemandes en Afrique jouent jusqu’ici un rôle secondaire. Pour 2014, la Bundesbank chiffre les stocks d’investissement direct allemands au sud du Sahara à un peu plus de 7 milliards d’euros. Dans le rapport « Doing Business » de la Banque mondiale, la moyenne pour les économies au sud du Sahara se situe pour 2017 au 146e rang sur les 190 pays examinés (avec des écarts certes très marqués). D’un autre côté, 77 % des pays ont lancé au moins une réforme depuis la dernière évaluation.
Le secteur des matières premières représentait un aspect essentiel de l’attractivité de l’Afrique subsaharienne pour les capitaux internationaux jusque ces dernières années. Mais le scénario présenté dans le « Global Investment Trends Monitor » de la CNUCED pour 2016 indique que les flux de capitaux se réorientent progressivement vers les secteurs proches de la consommation, à commencer par les denrées alimentaires et les boissons, puis les services financiers et la fourniture d’infrastructures de base (électricité, eau, transports). Cette évolution constitue un indicateur d’une diversité croissante des secteurs et des régions comme champs ou sites d’investissement possibles. Pour s’affirmer dans la compétition internationale, de nombreux pays d’Afrique ont par ailleurs commencé à affiner leurs conditions générales et à développer leurs instruments de soutien à l’investissement.
Le deuxième Sommet germano-africain des affaires se propose de donner un aperçu de ces évolutions sur les marchés d’Afrique subsaharienne et de fournir des informations utiles pour la prospection sur les opportunités et les risques ainsi que sur les particularités de ces marchés.
Informations pratiques
Les frais de participation varient entre 600 et 900 euros par participant. Les frais de voyage ne sont pas pris en charge par les associations (sauf pour les start‑up africaines). La conférence a lieu à l’hôtel Intercontinental de Nairobi, en anglais et en français.
Les inscriptions se font sur le site internet de l’Initiative de l’économie allemande pour l’Afrique subsaharienne (http://www.safri.de/gabs/).