Les effets de la crise que traverse l’économie grecque sur le continent ne peuvent qu’être indirects, vu la faiblesse des relations économiques entre Athènes et les pays africains. Cela ne signifie point qu’ils seraient insignifiants.
Même dans le scénario noir d’une sortie de la Grèce de la zone euro, l’Afrique a peu à craindre d’éventuelles turbulences sur les marchés, puisque ses banques ne détiennent pas de dette grecque. Les entreprises africaines ne commercent guère avec les entreprises grecques et ne risquent pas de se retrouver avec des factures impayées. Une faillite de la Grèce pourrait néanmoins affecter, indirectement, les économies du continent par trois canaux.
- Le ralentissement de la reprise européenne qui en résulterait ne permettrait pas de relancer des exportations vers l’Europe aussi fortement et rapidement que le souhaitent, par exemple, Tunisiens et Marocains.
- Une baisse de l’euro aurait des résultats ambivalents pour la zone franc. Collé à l’euro, le franc CFA décrocherait par rapport au dollar, ce qui aurait pour effet de rendre plus compétitifs certains produits d’exportation et de renchérir les importations payées en dollars – pétrole, notamment. Avec un risque inflationniste réel.
Avec Jeune Afrique Business