Les fleuves du continent représentent un potentiel considérable et sous-exploité : une énergie propre et parmi les moins chères au monde. Mais pour les États, la construction d’un barrage est un long, très long parcours semé d’embûches…
Le chiffre est sidérant. Si le fleuve Congo, le Zambèze, la Volta ou encore le Nil s’écoulent naturellement à travers le continent et pourraient lui fournir de précieux mégawatts (MW), « seulement 5 % du potentiel hydroélectrique de l’Afrique est utilisé », nous confirme en marge de l’Africa Energy Forum – qui s’est tenu à Dubaï du 8 au 11 juin – Alex Rugamba, responsable de ce secteur à la BAD. Un mois plus tôt, à Abidjan, lors des Assemblées générales de cette institution, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a qualifié cette situation d’ »inacceptable » alors même que l’accès à l’énergie est l’une des préoccupations majeures sur l’ensemble du continent.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’eau pourrait lui apporter 300 GW d’électricité. Soit l’équivalent de ce que peuvent produire 300 réacteurs nucléaires. À elle seule, la RD Congo a répertorié 200 sites, représentant 100 GW. Malgré les gisements importants présents en Afrique centrale mais aussi en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est, plus de 70 % de la population du continent reste plongée dans le noir.
Avec Jeune Afrique Business