La Côte d’Ivoire aurait exporté 416 231 tonnes (t) de caoutchouc naturel sur les 10 premiers mois de cette année, ce qui représente une hausse d’environ 15% par rapport à la même période en 2015 (360 909) et de près de 18% par rapport à janvier-octobre 2014 (353 712 t), selon les données provisoires portuaires publiées lundi.
Des exportations qui ont atteint 55 322 t sur le seul mois d’octobre, en très légère hausse par rapport à septembre (54 848 t) mais un net bond, de 28,6% par rapport à octobre 2015. Le port d’Abidjan a considérablement augmenté son trafic par rapport à celui de San Pedro en matière de caoutchouc naturel, avec 65% du volume total ivoirien exporté en octobre 2016 (35 906 t pour Abidjan contre 19 416 t pour San Pedro) contre 48% en octobre 2015 (20 626 t pour Abidjan et 22 395 t pour San Pedro).
Rappelons que les agriculteurs ivoiriens jonglent souvent entre les deux spéculations majeures pour le pays que sont le caoutchouc naturel et le cacao, dont la Côte d’Ivoire est premier producteur africain de chacun (et mondial pour le cacao). Au yeux des producteurs, le caoutchouc présente l’intérêt que l’hévéa peut être saigné quasiment à tout moment de l’année, procurant ainsi un revenu immédiat, alors que l’année cacaoyère est ponctuée par deux récoltes. Ceci dit, rappelons que les volumes impliqués n’ont rien en commun, la production nationale ivoirienne de cacao étant de 1,6 à 1,7 million de tonnes bon an mal an.
En revanche, la filière coton se porte moins bien. De janvier à octobre, les exportations ont totalisé 326 668 t, en baisse de 15% sur la même période en 2015 (384 846 t), selon les données provisoires portuaires. Ceci comprend aussi du coton provenant des pays enclavés comme le Burkina Faso et le Mali et exporté par les ports ivoiriens.
Avec commodafrica