Le marché de la vente des véhicules neufs a reculé en 2016 en atteignant 8 960 voitures vendues contre 10 016 en 2015, soit un recul de 10,5% sur un an, selon les résultats annuels de ce secteur consultés par Jeune Afrique vendredi.
Les années passent et se ressemblent pour le secteur de l’automobile en Côte d’Ivoire. Le groupe CFAO, le distributeur panafricain, demeure solide leader avec 38% environ du marché ivoirien, avec 3 444 véhicules neufs vendus cette année. En Côte d’Ivoire, CFAO (concessionnaire de Peugeot et Toyota par exemple) est dirigé par Fabrice de Creisquer qui a su mobiliser ses équipes pour consolider sa place de leader sur ce marché très concurrentiel, sur lequel douze distributeurs s’affrontent.
Le numéro deux est Tractafric Motors, filiale du holding royal marocain SNI, concessionnaire des marques Hyundai, Mazda, BMW et autre poids lourd du secteur sur le continent. Lui se taille une part de marché de 26%, avec 2 304 unités écoulées. Le numéro trois est la Société ivoirienne de distribution d’automobile (Socida), filiale du groupe antillais Bernard Hayot (GBH) qui a à son actif 1 307 voitures vendues, soit 15% du marché. ATC Comafrique de la famille Billon, fondatrice du groupe agro-industriel Sifca, est quatrième sur ce marché. La société a vendu 586 unités en 2016, soit 7% de part de marché.
La baisse du marché qui, globalement, atteint 260 milliards F CFA (396 millions d’euros), est due aux grands problèmes de trésorerie de l’État ivoirien, premier bailleur des entreprises privées qui n’ont pas pu acquérir de nouveaux parcs automobiles ou les renouveler.
« La hausse des cours des devises durant l’année 2016 a eu un impact sur les achats localement. Mais, paradoxalement, les revenus des frais d’entretien ont progressé », explique une source proche du groupement interprofessionnel automobiles, matériels et équipementiers (Gipame), par ailleurs à l’initiative d’un salon de l’automobile reporté.
En Côte d’Ivoire, les achats de véhicules neufs proviennent à 60% du secteur privé, à 20% de l’État, à 15% des particuliers et 5% des ONG et organismes internationaux. Malgré cette chute, la Côte d’Ivoire reste le premier marché de l’Afrique de l’Ouest francophone devant le Sénégal et ses 7 500 unités écoulées.