Le 12 décembre dernier, j’ai eu le plaisir d’assister au Demo Day (une journée de présentation de start-ups) de l’Accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal, en compagnie d’Olivier Demers-Dubé, mon partenaire d’affaires et cofondateur d’ÉAU, et d’Harold Dumur, fondateur d’OVA.
«Vous souvenez-vous ? Il y a un an et un jour, on était assis à leur place dans un état de stress pas possible pour faire notre propre pitch. Combien de fois a-t-on pitchénos entreprises depuis», leur ai-je alors demandé.
«Ouf… J’ai arrêté de compter! Mais dans un an, ce sera la même chose pour beaucoup d’entre eux et ça ne va plus trop les stresser», répondit Olivier. « Quand même, ajouta-t-il, je suis content d’être seulement observateur aujourd’hui!»
La première entreprise a ouvert le bal en mettant la barre bien haut.
Et à la fin de chaque présentation, Olivier, Harold et moi commentions les points forts et les points faibles de chaque équipe. Étant nous-mêmes des entrepreneurs, nous pouvions voir quelles équipes se démarquaient et quelles équipes commettaient des erreurs stratégiques au niveau de leur présentation.
Assister à un Demo Day en tant qu’entrepreneur est l’équivalent d’être un musicien professionnel assistant à un spectacle de musique classique: il s’agit d’un événement agréable qu’on ne peut pourtant qu’observer d’un œil/une oreille technique.
L’équipe gagnante, Dyze Design, a mis sur pied une excellente présentation. Pour cela, elle a dû :
- Pratiquer son pitch plusieurs fois – seule et devant des gens critiques;
- Connaître sur le bout des doigts les statistiques de son industrie et les chiffres présentés aux investisseurs;
- Être honnête et intègre;
- Croire en son projet afin que les autres y croient aussi;
- Présenter une image impeccable, tant sur le fond que sur la forme – présentateur inclus;
- Être suffisamment décontractée et drôle – avoir une attitude gagnante et savoir que le monde ne s’écroulera pas si un problème survient.
Maintenant que le programme d’accompagnement est terminé, qu’arrive-t-il? Plusieurs entreprises l’ont vécu: avoir une idée gagnante, dans le contexte d’un concours tel que celui d’un accélérateur, n’est pas garant d’un succès assuré. C’est une validation que notre projet a du potentiel et il faut certainement prendre un moment pour célébrer l’exploit. Il ne faut toutefois pas oublier que c’est une étape parmi tant d’autres. L’attitude de l’entrepreneur fera grande une différence pour la suite des choses.
En ce début d’année, voici donc quelques conseils que j’aimerais offrir aux gradués de l’accélérateur et aux jeunes entrepreneurs:
- Gardez les deux pieds sur terre et restez humble malgré vos succès;
- Soyez assidus;
- Doutez, mais soyez confiants;
- Développez la modération émotionnelle pour bien vivre les montagnes russes de l’entrepreneuriat;
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