Le gouvernement ivoirien va en guerre contre toutes les personnes “en tenues ou non armées de façon illicite” qu’il menace de “poursuites judiciaires”, en référence explicite aux ex-combattants de la crise post-électorale de 2010 n’ayant pas été pris en compte par le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion clos fin juin.
Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement informe qu’avec la fin de la mission de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR, publique), “tout individu en tenue ou non, armé de façon illicite, s’exposera à des poursuites judiciaires”.
L’ADDR, mise en place en 2012, a été dissoute le 30 juin après avoir réinséré dans la vie civile 55.000 ex-combattants sur 74.000 initialement identifiés.
“Le taux de réinsertion est estimé à 85%”, avait commenté le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, avant de le juger “très satisfaisant par rapport aux objectifs initiaux à atteindre”.
L’ADDR a été remplacée par la Cellule de coordination et de réinsertion sociale (CCRS) chargée essentiellement des activités de réinsertion des ex-combattants avec pour missions d’”organiser, de coordonner les activités de resocialisation qui sont menées par d’autres entités”, tels les départements ministériels et autres organisations nationales et internationales.
Pour le gouvernement ivoirien, la fin du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants “participe de la réforme de l’armée et confirme le retour à la normalité”.
Le désarmement des ex-combattants était une priorité en prélude à la cruciale élection présidentielle d’octobre.
L’élection d’octobre doit traduire la consolidation de la paix, la réconciliation nationale et la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale qui a fait officiellement 3000 morts dans le pays en 2010-2011.
(Avec lementor)