Le premier projet privé hydraulique en Côte d’Ivoire va voir le jour avec la construction prochaine d’une centrale hydro-électrique dans le village de Singrobo, à Tiassalé (sud, 120 km d’Abidjan).
Dans un communiqué transmis mardi à Xinhua, Africa Finance Corporation (AFC), une institution de financement et de développement de projets, annonce “la signature d’un accord avec la société de projet ivoirienne Ivoire Hydro Energy SA (IHE), pour la réalisation de la centrale hydroélectrique de Singrobo”.
Prévu pour être livré dans trois ans, le projet d’un coût global de 120 millions de dollars (60 milliards de FCFA) et d’une capacité de 44 MW est le premier projet d’un privé national avec l’appui financier de partenaires extérieurs dont AFC.
L’AFC a déjà fourni 3 millions de dollars et devra investir 3 millions de dollars supplémentaires, selon le communiqué.
“La vision à long terme d’AFC est de contribuer à régler le déficit de l’Afrique en matière d’infrastructures et de garantir une croissance économique durable pour le continent, d’accélérer l’intégration régionale en comblant le fossé du déficit énergétique de l’Afrique de l’Ouest”, assure son président directeur général, Andrew Alli.
Depuis 2013, deux conventions ont été signées pour la construction de barrages hydro-électriques en Côte d’Ivoire.
Outre Singrobo, un barrage d’un coût de 676 millions de dollars (338 milliards de FCFA) est en construction à Soubré (Ouest) grâce à un financement de la Chine.
Prévu pour être livré en 2018, le barrage de Soubré avec une puissance installée de 275 MW et un productible annuel de 1 100 GWH devrait permettre de relever le niveau de l’hydro-électricité en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire compte six barrages hydro-électriques et la production électrique de source hydraulique est estimée à 19,67% contre 80,33% de production thermique sur une production totale de 4152,73 GWH, selon les chiffres officiels au 30 juin dernier.
La Côte d’Ivoire a repris sa place prépondérante au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) grâce à une croissance retrouvée de 9% en moyenne depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011.
La relance de l’économie ivoirienne se traduit par la réalisation de plusieurs grands projets d’infrastructures routières et énergétiques notamment qui permettent au pays de fournir de l’électricité à la plupart de ses voisins ouest-africains.
(Avec lementor)