Avec l’amélioration des réseaux télécoms et la baisse des prix des smartphones, les africains sont de plus en plus nombreux sur les réseaux sociaux. En effet, l’année 2016 s’est démarquée par des progressions spectaculaires du nombre des utilisateurs de Facebook, Instagram, LinkedIn…
Quelle est la première nationalité africaine sur Facebook ? En 2016, ils étaient 146,637,000 africains qui avait un compte sur le réseau bleu, alors qu’ils ne représentent pas moins de 9,3 % des utilisateurs Internet dans le monde. D’après l’étude du cabinet tunisien, Medianet, ce sont les égyptiens qui constituent la première nation africaine sur le réseau social de Mark Zuckerberg avec 33 millions. Cela équivaut à 37% de la population, soit une évolution de 15,45% par rapport à 2015. Une évolution imputable à l’évolution démographique du pays, mais surtout à la chute des prix des smartphones.
Le pays des pharaons est suivi par un autre pays arabe. 17 millions d’algériens ont un compte sur Facebook donnant à l’Algérie la deuxième place du podium des pays africains les plus présents sur le réseau social. Ce chiffre correspond à 43% de la population totale du pays de 39 millions d’algériens. Ainsi, d’une année à une autre, le pays nord-africain enregistre une évolution de 28,82% par rapport à 2015. Là aussi, le pays profite de la baisse des prix des téléphones intelligents mais surtout d’une amélioration relative des réseaux télécoms. L’Algérie est suivi par le Nigéria qui totalise près de 16 millions de facebookeurs. Viennent après l’Afrique du sud avec 14 millions, puis le Maroc avec 13 millions.
Une lecture brute des chiffres ne donne pas une idée exacte de la place qu’occupe le réseau social dans un pays. Il faudra ramener le nombre des facebookeurs à la démographie, et là, le classement est tout autre. Ainsi, les Seychelles sont premiers vu sous cet angle, sur le « Social Network ». En fait, 56,26% des 89.173 citoyens de ce petit pays ont un compte Facebook. En deuxième place, la Tunisie avec 55,27 % des 11 millions de personnes qui y vivent ont un compte Facebook.
La planète Facebook continuera de grandir en Afrique
Ces chiffres vont gonfler d’avantages les deux prochaines d’années, et surtout en 2018. « Cette année représentera un point de basculement pour le mobile en Afrique. C’est l’année où la pénétration mobile va atteindre une étape critique », explique David Okeme le président de l’association des annonceurs nigérians. Et qui dit mobile, dit plus d’utilisateurs d’Internet et plus d’adhérents aux réseaux sociaux, surtout en Afrique où la pénétration de la Toile ne dépasse pas 28,7 %.
En gros, Facebook représente le présent et l’avenir de tout marketeur qui cible une clientèle africaine. David Okeme le président de l’association des annonceurs nigérians l’avait déjà expliqué aux lecteurs de la Tribune Afrique. « Les entreprises sont obligées d’aller parler à leurs clients là où ils sont, sur les réseaux sociaux. Ils commencent à investir dans des centres d’écoute des réseaux sociaux pour déceler les dernières tendances », indique l’expert. Facebook, qui commercialise surtout la publicité sur son réseau social, comprends très bien ce besoin d’informations. Ses algorithmes lui permettent de générer des informations sur ces utilisateurs d’une pertinence et d’un degré de détail terrifiant. Un gisement en or que Zuckerberg rentabilise discrètement.
LinkedIn l’emporte sur Instagram en Afrique
Si Facebook est, aujourd’hui, le réseau social le plus utilisé dans le continent, d’autres arrivent à grand pas. Le premier parmi eux n’est autre que LinkedIn. Selon le cabinet tunisien, celui-ci accueille sur ses pages 29,3 millions d’africains, soit une petite proportion de 2,53 % de la population totale. Mais ce « petit » chiffre n’est pas à prendre à la légère. Les chiffres présentés estiment la progression qu’a réalisé le réseau social professionnel est estimé à 25 % en un an ! L’utilité professionnelle l’emporte sur l’amour de la photo.
En fait, l’autre réseau social détenu par Zuckerberg, Instagram arrive après LinkedIn, à la surprise de tous. Mais ce n’est pour autant qu’il faut reléguer ce réseau social au second plan. En effet, si l’application, rachetée par Facebook en 2012, n’a que 20 millions d’utilisateurs en Afrique, soit 1,89 % de la population, les experts lui prédisent un avenir brillant dans le continent. Les équipes marketing des plus grandes marques le savent dorénavant et se positionnent pour attirer plus de clients, surtout les plus jeunes. Les auteurs de l’étude n’ont cependant pas étudié les tendances pour Twitter et Snapchat vu leur faible nombre d’utilisateurs. Cela dit, malgré les difficultés qu’il connait, Twitter reste l’outil de communication privilégié des politiques et des acteurs citoyens et économiques dans le continent. Quant à lui, Snapchat avance lui aussi à grand pas et pourrait faire son entrée entrer dans le podium des applications les plus utilisés dés 2018.